Surveillance de masse : Vidéosurveillance

Sommaire

La vidéosurveillance de masse est la collecte, le stockage, et l'analyse à grande échelle des données vidéo et audio de caméras de vidéosurveillance. La vidéosurveillance de masse vise à capturer l'identité des personnes qui traversent un espace et à étendre sa couverture autant que possible. Certains pays ont désormais plus de caméras de vidéosurveillance que d'habitants.

Collecte

Voici des sources d'images de vidéosurveillance :

Les caméras de vidéosurveillance peuvent grandement varier en qualité, portée, capacités à voir la nuit, présence de microphones, etc.

Stockage

Après avoir été collectées, les images de vidéosurveillance sont souvent stockées pendant un certain temps (de quelques jours à des durées indéfinies) avant d'être effacées.

Analyse

Un adversaire peut analyser des images de vidéosurveillance :

L'analyse d'images de vidéosurveillance peut être faite :

Voir aussi

Utilisée par les tactiques : Dissuasion, Incrimination

Mesures d'atténuation

NomDescription
Achats anonymes

Tu peux faire des achats anonymes pour empêcher un adversaire de t'identifier sur les images de vidéosurveillance de magasins physiques.

Attaque

Tu peux mettre hors d'usage des caméras de surveillance.

Conversations en extérieur et sans appareils

Tu peux avoir des conversations sensibles loin de caméras de surveillance pour empêcher un adversaire d'enregistrer ces conversations avec des caméras de surveillance équipées de microphones.

Déplacement en vélo

Tu peux utiliser un vélo plutôt qu'un autre type de véhicule : comparé aux autres véhicules, un vélo est beaucoup plus difficile à identifier sur des images de vidéosurveillance, surtout si ses caractéristiques particulières sont minimisées. Par exemple, tu peux utiliser un vélo volé différent pour chaque action que tu fais.

Dissimulation biométrique

Si tu es filmé·e par des caméras de surveillance, tu peux :

  • Pour contrer la reconnaissance de démarche, porter des vêtements amples qui cachent la forme de ton corps, utiliser un parapluie ou d'autres objets couvrants, ou changer drastiquement ton style de marche en adoptant une « démarche bizarre ».
  • Pour contrer la reconnaissance faciale, porter un masque qui cache les caractéristiques de ton visage, et des lunettes de soleil ou un chapeau à bord bas pour couvrir tes yeux.
Reconnaissance

Avant une action, tu peux identifier les positions des caméras de surveillance sur le lieu de l'action et prévoir de les éviter si possible.

Tenue anonyme

Tu peux porter une tenue anonyme pour empêcher un adversaire de t'identifier sur des images de vidéosurveillance.

Utilisation dans des opérations répressives

NomDescription
Opération contre Peppy et Krystal

Des images de vidéosurveillance d'un bus ont permis aux enquêteurs d'identifier la plaque d'immatriculation de la moto sur laquelle Peppy et Krystal sont arrivés au lieu de la manifestation et en sont partis[1].

Répression du premier incendie de Jane's Revenge

Des images de vidéosurveillance ont aidé à identifier un véhicule conduit par la personne, lorsqu'elle a été vue entrer dans un parking à pied après une manifestation, et que le véhicule a été vu quitter ce même parking quelques minutes plus tard[2].

Répression du sabotage de l'usine Lafarge

Immédiatement après l'action, les enquêteurs ont obtenu les images de vidéosurveillance de transports en commun (bus, gares, etc.), de commerces, de caméras de surveillance de maisons privées et de caméras municipales, le tout dans un périmètre étendu autour du lieu de l'action[3]. Les images de l'intérieur des bus semblent notamment avoir aidé à identifier des personnes qui s'étaient déplacées vers et depuis le lieu de l'action[4]. Les enquêteurs ont aussi obtenu les images de péages d'autoroute, vraisemblablement pour identifier les personnes à l'intérieur de voitures suspectées d'avoir emprunté l'autoroute vers ou depuis le lieu de l'action.

Opération contre Boris

Peu après le sabotage d'avril, les enquêteurs ont récupéré les images de vidéosurveillance de commerces et de caméras municipales, et les listes de véhicules filmés par des systèmes de lecture automatisée de plaques d’immatriculation (LAPI) et des radars automatiques, tout ça dans un périmètre étendu autour du lieu du sabotage.

Les trois du banc public

Dans la soirée précédant l'arrestation, une des personnes — alors qu'elle était suivie par des policiers — s'est arrêtée à une station-service et a été vue par les caméras de vidéosurveillance de la station acheter de l'essence et remplir un bidon d'essence[5]. Les policiers ont obtenu les images de vidéosurveillance le matin suivant.

Opération de 2019-2020 contre Mónica et Francisco

Des images de vidéosurveillance publique ont été amplement utilisées par les enquêteurs pour reconstruire les déplacements de Mónica et Francisco avant et durant les actions, malgré les mesures d'atténuation qu'iels ont prises (prendre des taxis, changer de vêtements, porter des déguisements)[6].

Affaire de l'association de malfaiteurs de Bure

Les enquêteurs ont utilisé des images des manifestations, filmées par des caméras de surveillance ou des policiers, pour[7] :

  • Identifier une personne qui n'était que partiellement masquée, avec ses yeux, ses lunettes et son front visibles.
  • Faire le lien entre une personne qui avait l'air enceinte au vu de son ventre, vue dans une manifestation, et une personne qui a accouché quelques mois plus tard.
Prometeo

Deux des personnes ont prétendumment été vues sur des images de vidéosurveillance quitter un magasin où les enquêteurs pensent que les enveloppes utilisées pour préparer les colis piégés ont été achetées[8].

Opération de 2013 contre Mónica et Francisco

Des images de vidéosurveillance publique ont été utilisées pour reconstruire les déplacements de Mónica et Francisco avant et après l'action[9]. Cela a montré qu'iels étaient près du lieu de l'action peu avant l'explosion de l'engin.