Une caméra a été trouvée dans une voiture stationnée près du lieu d'un évènement. Elle était installée dans une boîte, derrière un panneau teinté. Elle avait une bonne vue sur l'entrée du lieu. Une lampe de poche pointée sur la boîte révélait la caméra, malgré le panneau teinté.
Un microphone a été trouvé dans la maison des parents d'une personne. Il était relié à la prise électrique du frigo. Il se composait d’un microphone, de deux antennes et d’une carte SIM.
Une caméra a été trouvée en face d'une maison où vivent des anarchistes. Elle était placée dans une boîte noire, sur le toit d'un restaurant situé en face de la maison.
Un dispositif de surveillance par localisation a été trouvé sous une voiture. Le dispositif alimenté par une batterie était attaché à l'aide d'aimants puissants sous la carrosserie du véhicule, à l'arrière, juste après le pare-chocs.
Un microphone a été trouvé dans une maison.
Une caméra a été trouvée dans un minibus stationné près du lieu d'un évènement organisé par une organisation politique de gauche. Elle était installée à l'arrière du véhicule, sur une étagère, dans une caisse en plastique dont un côté a été remplacé par une vitre teintée. Le minibus était déguisé en véhicule d'artisan, avec du matériel de travail bien visible, des outils et des gobelets de cafés vides sur le siège passager.
Un dispositif de surveillance audio a été trouvé à la bibliothèque anarchiste Libertad à Paris. Le dispositif était caché à l'intérieur de l'imprimante-photocopieuse de la bibliothèque. Il était composé de deux micros, d'une antenne, d'un transformateur, d'une batterie, d'un boîtier contenant une carte électronique, d'une carte SD de 64 Go et d'une carte SIM du fournisseur de téléphonie mobile Orange. D'après le communiqué ayant annoncé la découverte du dispositif, il s'agissait d'un dispositif de surveillance de modèle RB800 commercialisé par l'entreprise italienne Innova.
Une analyse de la carte SD a montré que :
- L'appareil était doté d'une fonctionnalité d'« activation sonore », c'est-à-dire qu'il ne s'activait que lorsque son microphone captait un niveau sonore suffisamment important. Au cours de la période d'un mois et demi précédant sa découverte, il s'est ainsi activé 2061 fois, avec une durée minimum d'activation de 58 secondes, une durée maximum de 12 heures et une durée moyenne de 10 minutes.
- Lorsque l'appareil était « activé » par le niveau sonore, il transmettait des données sur le réseau téléphonique (a priori, les données audio capturées par son microphone), généralement à une vitesse de quelques Ko/s, avec des pics à 100 Ko/s.
- La température de l'appareil a varié entre 14°C et 50°C, avec une moyenne de 22°C. Sa température augmentait fortement lorsqu'il transmettait des données.
- RB800-en.pdf : fiche produit du dispositif RB800 (en anglais).
- RB800-fr.pdf : fiche produit du dispositif RB800 (en français).
Deux caméras ont été trouvées dans une voiture stationnée dans une rue. Elles étaient installées sur la plage arrière, respectivement dans un panier et dans un sac. Un faisceau de câbles, dissimulé sous des serviettes, menait au coffre du véhicule. Les objectifs des caméras étaient orientés vers une entrée d'immeuble et un trottoir.
Un dispositif de surveillance par localisation a été trouvé sous la voiture d'un activiste qui avait été arrêté deux jours aupravant sur la base d'un mandat d'arrêt. Il était fixé sous l'essieu arrière de la voiture à l'aide d'aimants puissants. Le dispositif était équipé d'une batterie, d'une antenne de téléphonie mobile et d'une carte SIM.
Un microphone a été trouvé dans une voiture. Il était caché à l'intérieur du véhicule. La nuit précédant la découverte du dispositif, l'une des vitres de la voiture a été brisée, quelques objets à l'intérieur ont été volés et quatre hommes ont été vus en train de trafiquer le véhicule — le vol était vraisemblablement une couverture pour l'installation du dispositif.
Une balise GPS et un microphone ont été trouvés dans une voiture. Le dispositif était attaché à l'aide d'aimants puissants. Il contenait une carte SIM.
Un AirTag — un dispositif de suivi commercialisé par Apple — a été trouvé scotché sous un vélo. Il avait un diamètre d'environ 3,5 centimètres.
Une caméra a été trouvée dans un immeuble résidentiel proche d'un centre social, dans une petite pièce fermée à clé au 12ème étage, au niveau d'une fenêtre donnant sur l'entrée principale du centre social. La caméra était montée sur un trépied et alimentée par une prise de courant située dans une autre pièce fermée à clé, par le biais d'un câble installé à l'extérieur sur le toit. L'immeuble résidentiel était situé à environ 260 mètres du centre social.
Plusieurs caméras ont été trouvées dans le grenier d'une école publique située en face d'un squat récemment expulsé, filmant le squat à travers les lucarnes.
Un AirTag — un dispositif de suivi commercialisé par Apple — a été trouvé sur un scooter. Il était caché à l'intérieur du coussin du siège du scooter, dans lequel il avait été inséré par une fente apparemment faite avec une sorte de lame. Il avait un diamètre approximatif de 3 centimètres et une hauteur de moins d'un centimètre.
Trois caméras de surveillance ont été trouvées dans un bâtiment, pointées sur l'entrée d'un wagenplatz (une communauté politique de gauche au sein de laquelle les gens vivent en caravanes). Elles étaient situées dans une pièce fermée à clé, au sixième étage d'un immeuble proche du wagenplatz — l'immeuble en question était vacant, à l'exception du premier étage qui était occupé par un projet culturel de gauche. L'une des caméras était une « Sony ISO 409600 Extreme Sensitivety 4K » avec un téléobjectif « Sony SEL 600mm F4 GM OSS E-mount » de haute qualité. Les deux autres caméras étaient des caméras IP de modèle « Panasonic WV-S6131 ».
Les trois caméras étaient connectées à un dispositif de gestion vidéo « G-ST 500+/8R Gscope055 » commercialisé par l'entreprise allemande Geutebrück, qui était équipé d'une carte SIM Telekom et d'un SSD de 2 To. Le SSD contenait des fichiers vidéo datés de novembre et décembre 2022 au format GBF (Geutebrück Backup File), qui ne peuvent être ouverts qu'avec le logiciel propriétaire de l'entreprise. Il y avait trois fichiers par jour, chacun pouvant être attribué à une caméra. La taille des fichiers indiquait une surveillance vidéo continue et sur le long terme.
Un autre disque situé dans la pièce (de modèle « Samsung Portable SSD T5 ») contenait des fichiers vidéo GBF supplémentaires datant de septembre et octobre 2022, ainsi que deux images prises par les caméras IP datant d'août 2022 et montrant l'entrée du wagenplatz, des personnes et des véhicules.
L'ensemble de l'installation était alimenté par une prise murale à l'aide d'un dispositif « Antrax SwitchBox-GSM » qui contenait une autre carte SIM Telekom, permettant d'allumer et d'éteindre l'installation via le réseau de téléphonie mobile. Les caméras IP étaient alimentées par le dispositif de gestion vidéo via Ethernet (grâce à un dispositif « Delock Gigabit PoE+ Splitter »).
Une caméra et un microphone ont été trouvés sur un vélo en Bavière (Allemagne). Ils étaient cachés sous la selle du vélo, à l'intérieur d'un conteneur ressemblant à une trousse à outils. Le dispositif était composé d'une unité principale (~ 12 x 12 x 0.5 cm) reliée à une caméra (max 1 x 1 x 1 cm), un microphone, une batterie (25 x 5 x 4 cm, Li-ion, 3.7 V, 60 Wh, 16.0 Ah), un modem (EM7565 Sierra Wireless), une carte SIM (Telekom), une antenne GSM et une antenne 4G (Antenova SR4L002). La caméra pointait vers l'extérieur à travers un minuscule trou, dirigée vers l'entrée du domicile sous surveillance — il était impossible de l'identifier à l'œil nu. Quelques minutes après que le dispositif de surveillance ait été repéré et retiré, les espions présumés sont venus récupérer leur vélo.
Un microphone a été trouvé dans un appartement à Rome, Italie. Il était caché à l'arrière du four de la cuisine. Il était alimenté par l'alimentation électrique du four, et était également équippé d'une batterie.
Deux caméras ont été trouvées dans la rue, près de lieux politiques auto-gérés. Chaque caméra était dans une boîte attachée à un poteau électrique. Elles étaient capables de filmer les entrées et alentours des lieux. Elles étaient présentes — pas forcément en continu — depuis 2019. Après la découverte de la première caméra, la deuxième a été retirée par les services de renseignement de l'État.
Un microphone a été trouvé dans un lieu anarchiste. Le dispositif était caché dans une prise de courant. Il était équippé d'un micro, de deux antennes, d'une carte SIM, d'une carte mémoire et d'une batterie.
Deux balises GPS ont été trouvées sous un véhicule (la deuxième a été trouvée quelques jours après que la première ait été trouvée et retirée). Elles étaient attachées à l'aide d'aimants puissants dans un espace creux entre le revêtement en plastique du pare-chocs et la carrosserie, précisément derrière la roue arrière gauche. Chaque balise était constituée de deux boîtiers métalliques reliés par un câble. Le premier contenait un lot de batteries, et le deuxième la balise elle-même, y compris une batterie plus petite, deux antennes, et une carte SIM.
Les photos du dispositif montrent qu'une balise de modèle NavKos T, commercialisée par l'entreprise allemande DESAG Telematic, faisait partie du dispositif. Cela semble indiquer que le dispositif a été fourni par l'entreprise allemande DESAG Telematic.
Une caméra de surveillance a été trouvée à l'entrée du village, pointée vers le domicile d'un militant écologiste. La caméra, sortant à peine du sol, était recouverte de ronces et d'herbe. Elle était reliée à un routeur Pepwave et à deux mallettes renfermant des batteries lithium de haute technologie étiquetées Accuwatt, dissimulées dans un fossé, sous une bâche et un filet de camouflage.
Les batteries de haute technologie retrouvées avec les caméras étaient commercialisées par l'entreprise Accuwatt, spécialisée dans les batteries à destination des armées et des agences de maintien de l'ordre.
Une balise GPS et un dispositif d'enregistrement audio ont été trouvés dans une voiture. Ils étaient situés derrière un revêtement du plafonnier avant. Ils étaient reliés entre eux par un câble électrique et alimentés par l'alimentation du plafonnier arrière. La balise GPS contenait, entre autres, un récepteur GPS « u-blox MAX-M8 », un slot pour cartes avec une carte microSD de 16 Go, une puce de téléphonie mobile « u-blox LISA-U230 » avec une carte SIM Telekom, ainsi qu'un module d'antenne tripolaire amovible. Le dispositif d'enregistrement audio contenait un convertisseur de tension, une batterie lithium-ion de 3,7 V et 550 mAh et un petit circuit imprimé, qui contenait lui-même une carte microSD de 32 Go et l'antenne « NN01-104 » produite par l'entreprise Ignion (anciennement Fractus). Le dispositif d'enregistrement audio était relié au microphone, déjà existant, du kit mains libres, qui se trouvait derrière un cache au-dessus du rétroviseur.
Un dispositif de surveillance par localisation et deux microphones ont été trouvés dans une voiture. Le dispositif de surveillance par localisation était relié à l'alimentation du contrôleur, sous le volant, vers la gauche. Il était fixé par un aimant, du ruban adhésif et du tissu isolant thermique. Les microphones étaient situés au bout d'un long câble qui suivait l'intérieur des revêtements des montants latéraux du pare-brise, jusqu'au ciel de toit. Le dispositif de surveillance par localisation utilisait le système de positionnement GLONASS et était composé d'une antenne reliée à un boîtier récepteur de position multifréquence, qui contenait une carte micro SIM.
Trois caméras de surveillance ont été trouvées en surplomb d'une auberge très fréquentée. Elles étaient enterrées dans une colline à une certaine distance de l'auberge. Elles comprenaient un émetteur et un lot de batteries.
Une balise GPS a été trouvée sous une voiture. Elle était située au niveau du bas de caisse avant-droit. En septembre 2020, le propriétaire du véhicule avait été mis en cause dans le cadre d'une enquête sur l'incendie de plusieurs tours de téléphonie mobile, avant d'être mis hors de cause et libéré. Le dispositif était installé depuis mai 2020, d'après les flics.
Un dispositif d'écoute a été trouvé dans une zone de lotissement. Il était déguisé en pierre. Il contenait deux microphones.
Un dispositif de surveillance a été trouvé à l'intérieur du smartphone de la directrice de campagne d'une activiste anti-corruption russe. Il comprenait une carte SIM, un microphone, un traceur GPS et un microcircuit pour amplifier le signal radio. Certains composants du téléphone avaient été modifiés pour faire de la place au dispositif de surveillance. Le dispositif avait été installé alors que la propriétaire du téléphone était en détention et que son téléphone avait été confisqué. Le dispositif a probablement été installé par le FSB (Service fédéral de sécurité).
Une balise GPS et un microphone ont été trouvés dans une voiture. Les deux dispositifs ont été installés séparément, chacun dans l'un des appuis-tête des sièges avant. Les appuis-tête ont été ouverts et ont été recollés après l'installation des mouchards. Les deux appareils étaient équipés de deux batteries chacun. Le premier appareil, qui était apparemment l'unité de contrôle, était équipé d'un module GSM pour envoyer aux flics les données GPS et les fichiers audio enregistrés, via la carte SIM. Sur l'unité de contrôle elle-même, il y avait une antenne GPS/GSM, la connexion aux batteries et un microphone. À l'intérieur de l'appareil, une carte SIM de « Deutsche Telekom » a été trouvée. Le second dispositif semblait être le véritable dispositif de surveillance audio. Il disposait lui aussi d'une connexion aux batteries, d'une antenne plus petite et de deux micros, qui avaient été collés dans les trous pour le support du siège, avec un rembourrage anti-vibration. Cet appareil était équipé d'une carte SD, mais il n'y avait plus de fichiers audio stockés dedans. Apparemment, la carte SD servait de support de stockage des données du système d'exploitation et pour le stockage temporaire des données enregistrées. Selon ce qui était connu au moment de la découverte, la balise GPS avait été installée en août 2019 et le dispositif d'écoute destiné à « la surveillance intérieure d'un véhicule » courant ou après septembre 2019. Ces appareils ont évidemment été installés par la police criminelle fédérale (BKA) dans le but de récupérer des informations sur les personnes accusées dans le cadre des procédures actuelles pour « association de malfaiteurs ».
Quatre caméras ont été trouvées près de la « ZAD du Carnet », une zone de lutte contre la création d'une zone industrielle, en Loire-Atlantique, dans l'ouest de la France. Les quatre caméras, dissimulées près d'un portail d'accès à la zone, étaient camouflées dans une fausse bûche d'arbre et de fausses pierres. Elles filmaient en continu et étaient reliées, via des câbles enterrés, à des grosses batteries et modems, également dissimulés, permettant d'envoyer directement les images à un poste à distance. Par ailleurs, la mention « Allwan » était visible sur une partie des images retrouvées, ou encore sur une étiquette sur une caméra. Les caméras ont été trouvées le 31 août, et semblent avoir été installées à la veille d'un « weekend de résistance », organisé sur place les 29 et 30 août.
La mention « Allwan », visible sur des images retrouvées sur les dispositifs, ainsi que sur une étiquette sur une caméra, fait penser que les dispositifs ont été fournis par l'entreprise française Allwan Security.
Quatre micros ont été trouvés dans une maison à Follonica. Il y en avait un dans chaque pièce. Ils étaient connectés au système électrique de la maison à l'aide d'un transformateur et d'une batterie. Chaque appareil était équipé d'une carte SIM et d'une carte mémoire.
D'après la source qui a signalé la découverte des micros, ceux-ci ont été fournis par l'entreprise italienne Lutech.
Des micros ont été trouvés dans le Garage Anarchiste de Pise. Ils étaient reliés au système électrique du bâtiment. Les appareils ont été installés dans le cadre d'une enquête ouverte à la suite d'une attaque incendiaire contre un laboratoire de vivisection à Pise.
D'après la source qui a signalé la découverte des micros, ceux-ci ont été fournis par l'entreprise italienne Lutech.
Une balise GPS a été trouvée sur une moto. Elle était attachée avec un aimant. Elle était équipée d'une carte SIM et d'une batterie.
Une balise GPS a été trouvée sur une voiture. Elle était attachée avec un aimant. Elle était équipée d'une carte SIM et d'une batterie.
Un micro et deux balises GPS ont été trouvés sur un véhicule. Une des balises était attachée avec un aimant sur le pare-chocs arrière, du côté droit. L'autre, accompagnée du micro, était placée dans les bouches d'aération qui étaient entre l'auvent du pare-brise et le pare-brise. La première balise était équipée d'un accumulateur composé de cinq piles au lithium de 3.6V branchées en série, et d'une carte SIM Omnitel (ancien nom de Vodafone Italia, un opérateur italien). L'autre balise était équipée d'une carte SIM Movistar (opérateur espagnol). Bien que l'utilisation d'une carte Omnitel (opérateur qui n'existe plus) et d'une carte espagnole soit étrange, il semble que ces balises aient été assemblées par les même personnes et sans doute installées au cours des mois précédant la découverte du dispositif.
Un dispositif de surveillance capable d'enregistrer des images et du son a été trouvé pendant un rassemblement devant une prison. L'appareil était situé derrière quelques pierres, dans un mur le long d'un chemin, emballé dans un sac poubelle noir, près de l'endroit où ce genre de rassemblements avait généralement lieu. Il contient une batterie, une carte SD, un micro, et une caméra cachée derrière une pierre percée d'un trou. Il semble que l'appareil ne pouvait pas envoyer les données, qui étaient stockées sur la carte SD. Une analyse du contenu de la carte SD montre que l'appareil a été activé le 3 juin et installé l'après-midi du 7, le jour précédant le rassemblement.
Les photos du dispositif montrent qu'un enregistreur vidéo de modèle DK-PV500E, commercialisé par l'entreprise italienne DSE (Digital Surveillance Equipment), faisait partie du dispositif. Cela semble indiquer que le dispositif a été fourni par l'entreprise italienne DSE.
Une balise GPS et un dispositif d'écoute ont été trouvés dans la voiture d'un républicain irlandais. Les dispositifs étaient cachés dans le châssis de la voiture. Peu après la découverte du dispositif, le domicile du propriétaire de la voiture a été perquisitionné par la Special Detective Unit (SDU), et le véhicule a été saisi.
Des micros ont été trouvés dans un squat. Ils étaient situés dans la cuisine. Des dossiers d'enquête ont montré que le son qu'ils enregistraient était utilisé pour prouver que les accusés se connaissaient entre elles/eux, se parlaient souvent, étaient préoccupé.e.s par la création par l'État italien d'une base de données ADN et de l'impossibilité de refuser le prélèvement, discutaient d'un texte à publier ou papotaient de leurs affaires.
Six micros et une caméra ont été trouvés dans une maison. Les micros étaient situés dans les boîtiers de prises et d'interrupteurs, un au-dessus de l'interphone dans le couloir, deux autres dans le salon, et les trois derniers dans des chambres privées. La caméra était située à l'intérieur de l'interphone du couloir et connectée au micro au-dessus d'elle. Chaque micro était équipé d'une batterie, et à l'exception de celui dans le couloir, d'une carte SIM et d'une carte mémoire. L'objectif de la caméra pouvait observer à travers un petit trou déjà présent dans la structure de l'interphone et légèrement travaillé pour l'adapter à l'appareil.
Un microphone a été trouvé dans une voiture. Il était situé dans le ciel du véhicule. Les câbles de l'appareil étaient cachés dans la gaine d'isolation. L'appareil était connecté au système électrique de la voiture, de manière à s'allumer lorsque la voiture démarrait. Il était connecté à une carte SIM Vodafone protégée par un code PIN.
Deux micros et une balise GPS ont été trouvés dans la voiture d'une des personnes sous enquête pour l'opération répressive du 15 septembre (voir source). Les micros étaient positionnés au-dessus de la tête du conducteur, près de la jonction de la tapisserie du ciel avec le pare-brise. La balise GPS était positionnée dans le cadre des fusibles. Le tout était alimenté par une connexion au câble des phares (phares qui dysfonctionnaient).
Deux micros et une balise GPS ont été trouvés dans une voiture. Les micros étaient placés sous la tapisserie du ciel de la voiture, juste au-dessus de la tête du conducteur. La balise GPS était collée à la carrosserie avec un aimant. Les mouchards étaient branchés à l'alimentation électrique de la voiture au niveau des pédales, juste en dessous du levier qui permet d'ouvrir le coffre avant.
Trois caméras de surveillance extérieures ont été trouvées dehors, à un évènement organisé en soutien à la lutte contre un projet de centre d'enfouissement de déchets nucléaires. Les caméras étaient toutes situées le long d'un chemin de 250m qui menait au lieu de l'évènement. Deux caméras de modèle BOLYGUARD MG983G ont été trouvées par terre dans l'herbe et dans un buisson, à 80cm du sol et étaient recouvertes d'un genre de résille de camouflage. La troisième caméra, de modèle RECONYX HYPERFIRE SM750, a été trouvée sur un tronc d'arbre, à 1m20 du sol et était de couleur vert kaki. Le contenu des cartes SD a révélé plusieurs choses : les dispositifs avaient été installés le jour même très tôt dans la matinée (entre 3h30 et 4h) ; les trois appareils avaient une vision nocturne, deux étaient configurés pour prendre des photos et un pour enregistrer la vidéo et le son ; leurs dispositions permettaient de prendre en photo les plaques d'immatriculations de devant et derrière des voitures roulant sur le chemin ainsi que les personnes qui empruntaient le chemin à pied ; l'une des caméras était inutile du fait de feuilles dans son champ de vision.
D'après la source qui a signalé la découverte des caméras, les caméras qui ont été retrouvées étaient commercialisées par les entreprises RECONYX et Boly, basées aux États-Unis.
- BOLYGUARD-MG983G-en.pdf : manuel utilisateur de la caméra BOLYGUARD MG983G (en anglais).
- BOLYGUARD-MG983G-fr.pdf : manuel utilisateur de la caméra BOLYGUARD MG983G (en français).
- RECONYX-HYPERFIRE-en.pdf : manuel utilisateur de la caméra RECONYX HYPERFIRE (en anglais).
Un microphone a été trouvé au squat Awhanee. Il était situé dans une multiprise. L'appareil contenait un circuit imprimé et une batterie. Il semble que l'appareil ait été installé durant une perquisition plus tôt dans le mois.
Deux micros ont été trouvés chez un compagnon.
Plusieurs dispositifs de surveillance ont été installés de 2015 à avril 2018 dans l'ambassade d'Équateur à Londres pour surveiller Julian Assange, fondateur de l'organisation de presse Wikileaks, qui s'y était réfugié depuis 2012. Pendant cette période:
- Les caméras intérieures ont été remplacées par des caméras à plus haute résolution équipées de microphones cachés.
- Des microphones ont été dissimulés à l'intérieur d'un extincteur et au-dessus de l'armoire de rangement de la salle de bain utilisée par Assange.
- Des autocollants spéciaux ont été apposés sur les fenêtres extérieures de l'ambassade pour faciliter l'utilisation d'un microphone laser (capable de capter du son en détectant les vibrations sonores des fenêtres) depuis un bâtiment voisin.
- Un dispositif capable de transmettre en temps réel les informations recueillies par les autres dispositifs a été installé.
Le microphone à l'intérieur de l'extincteur était équipé d'une carte SD et d'une batterie qui était changée toutes les douze heures, tandis que le microphone dans la salle de bain était connecté au système électrique du bâtiment. Les dispositifs ont été installés par la société espagnole Undercover Global, officiellement en charge de la sécurité de l'ambassade. Leur installation a semblé avoir été ordonnée par la Central Intelligence Agency (CIA).
Deux micros, une balise GPS et un transmetteur ont été trouvés dans une voiture. Le tout était collé avec des aimants à la carrosserie au dessus de la portière conducteur et lié au câble électrique qui amène l'électricité à une plafonnière. Il y avait aussi une batterie. Les micros étaient fixés avec de la patafix au dessus des têtes de conducteur et passager. L'alimentation venait du câble électrique, la batterie, les micros et le GPS étaient tous reliés au transmetteur. Dans le transmetteur, une carte SIM de l'opérateur TIM.
Un dispositif de surveillance a été trouvé à l'intérieur du téléphone de bureau d'un journaliste visé pour son soutien à l'organisation de presse Wikileaks. Le téléphone, un « Cryptophone » basé sur le téléphone de bureau « Snom 870 », permettait des communications vocales chiffrées avec d'autres Cryptophones. Le dispositif de surveillance comprenait un lot de batteries et un module isolé avec plusieurs composants électroniques. Il était capable d'enregistrer ce qui était dit sur le téléphone et pouvait être déclenché à distance par fréquences radio pour envoyer les données enregistrées. Les composants du téléphone ont été modifiés pour installer le dispositif de surveillance. Le dispositif de surveillance a probablement été installé par la CIA (Central Intelligence Agency).
Un dispositif d'écoute a été trouvé dans l'ancienne maison d'un républicain irlandais, décédé dix ans avant la découverte du dispositif. Le dispositif était composé d'un petit microphone, caché dans le plafond d'une pièce du rez-de-chaussée, ainsi que de plusieurs batteries trouvées sous le plancher d'une chambre à l'étage.
Deux micros ont été trouvés dans l'espace de documentation Il Tribolo. Ils étaient cachés dans une prise électrique et dans la boite de dérivation à côté.
Deux micros et une balise GPS ont été trouvés dans une voiture. Il y avait également un dispositif muni d'une antenne, d'une carte SIM de l'opérateur TIM et d'une carte mémoire de 16 Go. Le câble d'alimentation était relié aux fusibles et à d'autres câbles positionnés sous le tableau de bord. Les deux micros se trouvaient sous le tissu du plafond de la voiture et les câbles arrivaient au point d'alimentation en passant par la portière. Le GPS aimanté et le machin avec cartes et l'antenne étaient cachés derrière le compteur de vitesse. De ce qui a pu être vérifié, tout avait été placé dans la voiture plus d'un an avant la découverte des appareils et les micros enregistraient même quand le moteur de la voiture était éteint, dans un rayon de plusieurs mètres.
Une balise GPS a été trouvée dans une voiture. Le dispositif était placé dans le pare-chocs arrière, attaché à la carrosserie avec des aimants. Il était constitué de batteries interchangeables et d'une carte SIM de l'opérateur Vodafone.
Des micros et une balise GPS ont été trouvés dans une voiture. Le dispositif était placé dans la boîte à fusibles. La voiture avait des problèmes électriques (la batterie s'était déchargée deux fois en un mois, signe d'une consommation anormale d'électricité).
Une micro-caméra a été trouvée dans une maison. Le dispositif était placé dans la cuisine/salle à manger, dans un mur, couvert par du mortier, laissant apparaitre seulement le trou pour l'objectif de la caméra.
Des micros et des balises GPS ont été trouvés dans deux voitures.
Des micros et des balises GPS ont été trouvés dans une voiture. Les micros étaient placés entre le tissu et le plafond de la voiture, au niveau de la jonction entre pare-brise et pare-soleil. Dans un cas les fils d'alimentation arrivaient sous le volant, dans l'autre ils étaient reliés à la plafonnière.
Un micro-espion a été trouvé dans un local anarchiste à l'intérieur d'une prise électrique non reliée au courant. À une extrémité se trouvait le sigle « ABG ».
Un micro a été trouvé au « Laboratoire libertaire Ligera ». Le dispositif était situé à l'intérieur d'un néon du plafond. Il était constitué de 3 piles de 9 volt emballées dans du scotch isolant, avec à leurs deux extrémités un microphone et une antenne.
Des dispositifs d'écoute ont été trouvés dans la maison d'un activiste. Ils étaient cachés dans des prises électriques.
Un dispositif de surveillance a été trouvé dans l'école Montessori « Plaisir d'enfance » juste en face de la bibliothèque anarchiste La Discordia, au premier étage, dans un cagibi, au niveau d'une fenêtre donnant sur la bibliothèque. Le dispositif prenait la forme d'un « dossier en carton ». Il se présentait sous la forme d'un boîtier rectangulaire, bruyant (ventilateurs) d'environ 40x25x25 cm en plastique dur, branché sur secteur (sans batteries). Le boîtier présentait un trou d'environ 4 cm de diamètre pour la caméra, trois câbles en sortaient au bout desquels se trouvaient deux antennes à pointe (probablement des capteurs sonores) et un troisième capteur petit et carré. À l'intérieur du boîtier on trouve du matériel technologique de pointe : un routeur wifi avec deux cartes SIM (de l'opérateur Bouygues), un GPS, trois entrées cellulaires, une entrée stéréo ; un processeur ; un dispositif téléphonique avec une carte SIM Orange ; une caméra avec deux niveaux de zoom, commandable à distance ; et d'autres types de matériels que n'ont pas pu être identifiés. Le dispositif était en place depuis au moins la deuxième semaine de juillet 2015.
- paris-2015-09.zip : photos supplémentaires des dispositifs.
Un dispositif d'écoute a été trouvé dans la maison d'un républicain irlandais. Le dispositif était intégré à une solive dans un espace situé entre le plafond et le plancher d'une chambre. Il contenait plusieurs petits dispositifs d'écoute qui étaient rattachés à des lumières.
Deux micros ont été trouvés chez des compagnons. Les dispositifs étaient situés à l'intérieur de deux prises électriques. Chaque dispositif était constitué d'un micro relié à un tranformateur et à un engin doté d'une carte micro-SIM.
Un dispositif de géolocalisation a été trouvé sur la voiture d'un.e participant.e au Circumvention Tech Festival, un festival contre la censure et la surveillance d'Internet. Le dispositif était attaché magnétiquement à l'intérieur d'un passage de roue de la voiture. Il était constitué d'une batterie, d'une antenne GPS, d'une antenne GSM et d'une carte SIM Movistar. Les différents composants étaient enveloppés dans du ruban adhésif noir et attachés magnétiquement au garde-boue et au châssis de la voiture. Plusieurs pistes laissaient penser que le dispositif avait pu être placé par des policiers du « Cuerpo Nacional de Policía » (police nationale espagnole).
Un dispositif d'écoute et un dispositif de surveillance par localisation ont été trouvés sur la voiture d'un républicain irlandais. Le dispositif d'écoute était fixé à un passage de roue arrière de la voiture par plusieurs aimants puissants. Le dispositif de surveillance par localisation était situé sous le passage de roue opposé. Le dispositif d'écoute, capable de capter les conversations à l'intérieur et à l'extérieur du véhicule, était alimenté par 12 piles longue durée. Le dispositif de surveillance par localisation semblait également être alimenté par des piles.
Trois micros accompagnés de caméras ont été trouvés dans les ruelles autour d'une maison occupée. Les dispositifs pointaient sur les différentes entrées de l'habitation.
Les photos des dispositifs montrent que les caméras retrouvées étaient commercialisées par l'entreprise italienne Elkron, qui est devenue une filliale de l'entreprise italienne Urmet en 2012. Cela semble indiquer que les caméras ont été fournies par l'entreprise italienne Elkron.
Une balise GPS et un dispositif d'écoute ont été trouvés sur la voiture d'un républicain irlandais. Certains composants du dispositif — des lots de batteries et un transmetteur — étaient cachés derrière le pare-chocs arrière de la voiture.
Un dispositif de surveillance vidéo a été trouvé dans le quartier de Plagwitz à Leipzig. Il était situé au premier étage d'une maison vacante. Il contenait des caméras montées sur des trépieds, qui filmaient l'espace public à travers les fenêtres.
Deux micros et des scanners portables surveillant l'Asilo Occupato ont été trouvés. Les micros étaient dans l'Asilo Occupato, reliés à l'installation électrique. Les scanners portables étaient dans une cabine de dérivation des Telecom située à deux pas de la maison occupée.
Un dispositif de surveillance vidéo a été trouvé dans le quartier de Connewitz à Leipzig. Il était situé au premier étage d'une maison vacante. Il contenait une caméra pivotante qui était reliée à un enregistreur avec disque dur et pouvait être contrôlée via une connexion mobile LTE, et une pile pour alimenter le dispositif. Par une fenêtre, la caméra avait vue sur le trottoir, plusieurs entrées d'immeubles et plusieurs fenêtres d'appartements. Le dispositif ne pouvait pas être vu de l'extérieur, les diodes lumineuses ayant été spécialement masquées.
Deux caméras ont été trouvées en face de l'Asilo Occupato. Les dispositifs étaient camouflés dans un faux boîtier de l'Enel (EDF italienne) accroché au premier étage d'un immeuble.
Le logo de l'entreprise italienne Gruppo TRS, qui a été achetée en 2012 par l'entreprise italienne Atet, est visible sur les photos des dispositifs. Cela semble indiquer que les dispositifs ont été fournis par l'entreprise italienne Atet.
Un dispositif de surveillance par localisation a été trouvé sur un camion. Il était attaché avec un aimant au châssis du camion.
Un dispositif de surveillance par localisation a été trouvé sur la camionnette d'un républicain irlandais. Le dispositif était caché sous un passage de roue du véhicule. Il était recouvert de caoutchouc noir, contenait une batterie longue durée et portait un numéro de série militaire britannique. Peu après la découverte du dispositif, le domicile du propriétaire de la camionnette a été envahi par les forces de police dans le but apparent de récupérer le dispositif.
Une caméra de surveillance de la police a été trouvée dans un hôpital, pointée sur le squat Kasa de la Muntanya.
Deux dispositifs d'écoute bluetooth et un dispositif de surveillance par localisation ont été trouvés dans la voiture d'un républicain irlandais. Les dispositifs étaint cachés sous le siège du conducteur, sous la moquette de l'espace où le passagèr·e arrière met ses pieds et attachés derrière les sièges arrière.
Des micros ont été trouvés chez des compagnons.
Une balise GPS a été trouvée sous la voiture d'un militant anti-militariste. Elle était attachée avec des aiments sous le pare-chocs arrière droit. Elle était de même modèle que le dispositif retrouvé à Leipzig en mai 2013, « GPRSpack ». Elle contenait des batteries, un récepteur GPS et un module GSM pour envoyer les données récoltées.
Le dispositif GPRSpack a été développé dans le cadre d'une collaboration entre le BLKA (Bureau de la police criminelle de l'État de Bavière) et l'entreprise allemande EBS Electronic. En 2017, EBS Electronic, avec une autre entreprise, est devenue l'entreprise allemande EBS-SYSTART.
- GPRSpack.pdf : manuel d'utilisation du dispositif GPRSpack (en allemand).
Une balise GPS a été trouvée sous une voiture. Elle était attachée avec des aimants à l'intérieur du pare-chocs arrière du véhicule. D'après l'article qui a rapporté la découverte, le modèle du dispositif était « GPRSpac ». Il contenait des batteries, un récepteur GPS et un module GSM pour envoyer les données récoltées.
Le dispositif « GPRSpack » a été développé dans le cadre d'une collaboration entre le BLKA (Bureau de la police criminelle de l'État de Bavière) et l'entreprise allemande EBS Electronic. En 2017, EBS Electronic, avec une autre entreprise, est devenue l'entreprise allemande EBS-SYSTART.
- GPRSpack.pdf : manuel d'utilisation du dispositif GPRSpack (en allemand).
Un dispositif de surveillance par localisation a été trouvé sous la voiture d'une membre d'un groupe antifasciste. Il était caché dans le passage de roue de la voiture. Il avait été placé par des policiers de la Staatsschutz (« Sûreté d'État »). La propriétaire de la voiture a surpris les policiers en train de trafiquer sa voiture dans le garage de son lieu de travail.
Quatre micros de type GSM ont été trouvés dans deux domiciles. Dans le premier domicile, un micro était placé près du bureau où il y avait un ordinateur (depuis quelque temps, les hauts-parleurs reliés à cet ordinateur étaient perturbés par une interférence identique à celle d'un téléphone qui reçoit un appel), un autre dans la prise près de la table de la cuisine, le dernier dans la chambre, dans la prise la plus proche du lit (le cache de la prise avait été percé pour diriger le micro vers la tête du lit). Dans le second domicile, un micro était placé dans la chambre, dans la prise la plus proche de la porte, qui donnait sur la cuisine, afin de couvrir plusieurs lieux. Les micros du premier domicile étaient des téléphones portables de marque Vodafone, avec un transformateur et des antennes avec un circuit préimprimé. Celui du second domicile était un modèle plus ancien, avec deux transformateurs et une antenne à vis.
Deux micros de type GSM avec balise GPS ont été trouvés dans une voiture. Les dispositifs étaient placés dans le sous-toit (qui hébergait la petite lampe de l'habitacle). Ils étaient constitués de téléphones portables de marque Vodafone, avec un transformateur et des antennes avec un circuit préimprimé. Les micros étaient dirigés vers les sièges de devant.
Deux micros ont été trouvés dans le « spazio anarchico 76/A ». Le dispositif était placé dans les grilles d'aération des deux salles où se déroulaient concerts et initiatives. Il était composé de trois piles de 9 volts, montées en parallèle, liées ensemble au micro-émetteur par du scotch isolant, le tout recouvert par du scotch d'emballage.
Un dispositif d'écoute et de géolocalisation a été trouvé sur un scooter. Les composants du dispositif étaient disposés au niveau du support de la roue de secours, à l'emplacement du réservoir et derrière la grille du klaxon. Le dispositif était basé sur un appareil commercialisé par Telit (un fournisseur italien de technologies sans fil). Le modèle de l'appareil était Telit GM862-GPS. Cet appareil était capable d'écouter à l'aide d'un microphone, de géolocaliser grâce à une antenne GPS, et de transmettre les informations ainsi collectées sur le réseau téléphonique grâce à une antenne GSM. L'appareil était placé au niveau du réservoir, et accompagné d'un transformateur et d'un accumulateur. Les deux antennes (GPS et GSM) étaient reliées à l'appareil et aboutissaient au niveau du support de la roue de secours. Le microphone, également relié à l'appareil, aboutissait derrière la grille du klaxon. Des câbles reliaient l'appareil au système de démarrage du scooter. Tous ces composants étaient attachés au châssis du scooter par des aimants puissants et du ruban adhésif. Ce modèle de scooter n'a pas de batterie (il date du début des années 80) et son moteur génère du courant alternatif, d'où la présence d'un transformateur et d'un accumulateur pour permettre à l'appareil de fonctionner même quand le scooter n'avançait pas.
- Telit-GM862.pdf : fiche produit du dispositif Telit GM862-GPS (en anglais).
Une balise GPS a été trouvée sous la voiture d'un républicain irlandais. Elle était située à l'intérieur du pare-chocs arrière de la voiture et attachée au véhicule par des aimants. Peu après la découverte du dispositif, la voiture a été saisie par le Service de police d'Irlande du Nord (Police Service of Northern Ireland, PSNI), puis restituée à son propriétaire au bout de quelques heures.
Quatre micros et une caméra ont été trouvés dans une maison. Un micro était placé à l'arrière du frigo, un dans la chambre à coucher, un sur une poutre près du lustre, un à l'entrée de la maison. Une gracieuse petite caméra filmait l'escalier de l'entrée. Tous étaient reliés par un transformateur au réseau électrique de la maison.
Une caméra a été trouvée cachée dans un climatiseur à l'intérieur d'une école. La caméra servait à contrôler l'entrée de la maison de quelques camarades anarchistes faisant l'objet d'une enquête, et avait été placée là par des agents en civil quelques semaines avant la perquisition de la maison des camarades.
Une balise GPS a été trouvée sous une voiture. Elle était située dans le pare-chocs de la voiture. Le dispositif comprenait une antenne GPS.
Une caméra a été trouvée chez deux anarchistes. Le dispositif était placé dans la cuisine, derrière une petite grille de ventilation. Il était constitué d'une caméra, reliée à une batterie plutôt grande composée de 3 tubes de 4 batteries de 14,4 volts. La batterie se trouvait derrière l'évier. Entre la batterie et le reste du dispositif, se trouvait ce qui semblait être un interrupteur, manipulable à distance. Le caméra était reliée à une petite boîte noire, servant d'encodeur. Cet encodeur, type « Micro View Lock » (Ovations Systems) était à son tour relié à ce qui était peut-être une antenne pour transmettre les images sur 1,4 Ghz. Il n'y avait donc pas de carte SIM. La caméra était pointée vers la table de la cuisine. Il n'était pas su si elle comportait aussi un micro. Le caméra était fixée avec des éléments magnétiques. Sur quasi tous les éléments, des autocollants « CS » étaient apposés. « CS » correspond en effet au code du Service Logistique de la Police Fédérale.
Un dispositif de géolocalisation a été trouvé dans la voiture de membres d'un comité de soutien aux inculpés de Tarnac (inculpés pour un sabotage d'une caténaire de ligne TGV ayant eu lieu en 2008). Le dispositif était placé derrière les grilles de ventilation de la batterie de la voiture. Il était constitué d'un petit boîtier noir de 9 centimètres sur 5, relié par des fils au système électrique. A l'intérieur, deux circuits imprimés comprenant une antenne passive, un dispositif de géolocalisation de marque Navman et une carte SIM Orange pour transmettre les données.
Des micros et caméras ont été trouvés dans le local 400colpi. Un premier dispositif était placé dans un boîtier électrique, bizarrement trop chaud. Il était constitué, en plus d'un micro, d'une micro-caméra de surveillance. Un deuxième dispositif était placé dans une prise industrielle.
Un micro a été trouvé à la Panetteria Occupata à l'intérieur d'un compteur électrique fermé et scellé. Il s'agissait d'un micro avec un émetteur à ondes courtes de 300 MHz.
Des micros et une micro-caméra ont été trouvés dans plusieurs domiciles. Les dispositifs ont été trouvés dans un ampli, dans la hotte de la cuisine et dans un téléviseur cathodique. Les dispositifs étaient des appareils avec micro et transmetteur de 300 MHz ayant une portée de 200-300 mètres. Dans un cas, avec en plus une télécommande d'activation à distance (de plusieurs centaines de mètres) et dans un autre avec en plus une microcaméra reliée à un transmetteur à bande UHF de la même portée.
Un micro a été trouvé dans un centre de documentation anarchiste à l'intérieur d'une prise électrique. Il s'agissait d'un émetteur-récepteur.
Une balise GPS a été trouvée sous le camion d'un membre de la revue Nunatak. Le dispositif était placé avec un aimant sous le derrière du véhicule. Il était constitué de cartes SIM Vodaphone liées à 4 piles « torches » branchées en série.
Une balise GPS et un micro ont été trouvés dans une voiture. Le dispositif était placé entre la carrosserie et le revêtement intérieur, et fixé à l'aide de deux aimants. Il était relié à l'alimentation électrique via les fils de la lumière de l'habitacle intérieur. Il était constitué d'un téléphone portable modifié, d'une antenne, d'un GPS et d'un micro.
Une balise GPS a été trouvée sous la voiture d'un membre de l'AFA (Animal Freedom Aotearoa). Il était attaché à la voiture par des aimants et utilisait une connexion mobile pour signaler la position de la voiture. Selon les articles qui ont rapporté la découverte du dispositif, les informations recueillies par le dispositif étaient envoyées à Thompson and Clark, une agence d'investigation privée néo-zélandaise. La surveillance a probablement été effectuée pour le compte d'une entreprise ciblée par les militants.
Selon les articles qui ont rapporté la découverte du dispositif, le dispositif a été fourni à agence d'investigation privée néo-zélandaise Thompson and Clark par l'entreprise néo-zélandaise Argus Tracking. Comme le montrent les photos haute résolution du dispositif, celui-ci était de modèle GT-2000XT-D, et était très similaire au dispositif GT-2000, commercialisé par l'entreprise basée au Royaume-Uni Custodia Systems.
- GT2000.pdf : fiche produit du dispositif GT-2000 (en anglais).
- levin-2010-04.zip : photos du dispositif en très haute résolution.
Un micro a été trouvé au centre de documentation Doppiofondo à l'intérieur d'une prise électrique.
Une balise GPS et des micros ont été trouvés dans une voiture. Le dispositif était placé dans un récipient en plastique (mal) attaché sous le toit. Il contenait deux boîtes : toutes deux contenaient une « base » de téléphone portable avec carte SIM. De là sortaient des fils, passant par un trou, qui allaient jusque sous les sièges arrière. Là se trouvaient deux micros passant par le canal des ceintures de sécurité : le premier à hauteur du conducteur, le second à hauteur des manettes supérieures pour régler le siège, à côté des sièges arrières. L'antenne se trouvait derrière le siège arrière. Enfin, toujours au départ de ces deux boîtes, partait un fil qui traversait les portières pour rejoindre la boîte des fusibles de la voiture.
Une balise GPS et un dispositif d'écoute ont été trouvés sous la voiture d'une personne liée à des républicains irlandais. Une partie des dispositifs était située sous le pare-chocs de la voiture. Le dispositif d'écoute était capable d'utiliser un microphone pour transmettre les conversations à l'intérieur du véhicule sur un réseau de téléphonie mobile.
Un microphone a été trouvé au domicile d'une compagnonne. Le dispositif était situé dans une prise d'air (système de ventilation) de la maison. Il était composé de 12 piles cylindriques et d'un micro.
Une balise GPS a été trouvée sous la voiture de Marius Mason, membre de l'ELF (Earth Liberation Front). Il était attaché à la voiture avec des aimants. Environ un mois plus tard, Marius Mason a été arrêté par des agents du FBI (Federal Bureau of Investigation) et ensuite condamné à 22 ans de prison pour des sabotages.
Un dispositif de surveillance par localisation a été trouvé sous la voiture d'un militant nationaliste de gauche.
Un dispositif d'écoute a été trouvé dans l'appartement d'un ancien prisonnier politique. Il était situé sous le canapé. Il était constitué de deux mètres de câbles avec un microphone au bout. Il avait été installé depuis l'appartement du dessous, à travers un trou dans le sol.
Deux boîtiers récepteurs de micros ont été trouvés dans le couloir d'entrée de l'immeuble où se trouve le local Fuori Luogo. Les deux dispositifs étaient cachés au-dessus d'un faux plafond dans le couloir d'entrée. Ils étaient reliés directement à la ligne de téléphone au moyen de câbles téléphoniques. Ils étaient composés d'un corps principal, avec un connecteur à télécommande externe, d'un récepteur digital indiquant la puissance du signal reçu et d'antennes. La présence de ces deux récepteurs laisse imaginer la présence de deux micros émetteurs dans le local.
Des micros ont été trouvés dans une voiture. Le dispositif était placé dans le plafonnier de la voiture. Il était relié à l'alimentation de la lumière de l'habitacle. Il était constitué d'un téléphone portable modifié, d'une antenne et de deux micros.
Une balise GPS a été trouvée dans une voiture. Elle était fixée à l'aide d'aimants puissants dans le passage de roue avant, du côté du passager. Elle contenait un jeu de batteries de haute capacité, une antenne de réception GPS, un module de traitement des données et un module de transmission radio mobile avec une antenne d'émission. Le tout était enveloppé de ruban adhésif noir. L'appareil a été placé par le BKA (Bundeskriminalamt, Office fédéral de police criminelle).
Une balise GPS a été trouvée sous la voiture d'un activiste anti-fasciste. Le dispositif était attaché avec des aimants sous le pare-chocs arrière. Il était équippé d'une batterie. Quand il a été découvert, il émettait une lumière verte clignotante rapide.
Un dispositif d'écoute a été trouvé dans la maison d'un républicain irlandais. Il était situé dans une cavité du plafond de la cuisine. L'appareil comprenait deux antennes, des piles et un microphone.
Un dispositif de surveillance a été trouvé dans le toit d'une voiture. Il était équippé d'un microphone. Il semble que le dispositif causait des interférences qui s'entendaient sur la radio de la voiture.
Une balise GPS a été trouvée sous la voiture d'une activiste des droits des animaux et de l'environnement. Elle était située sous le pare-chocs arrière de la voiture. Le dispositif comprenait un lot de batteries, une antenne GPS, un module d'émission-réception et de puissants aimants. Il a été installé par le FBI (Federal Bureau of Investigation).
Un dispositif de surveillance a été trouvé dans le véhicule d'une personne visée par une enquête dans le cadre de l'opération « Cervantes », opération répressive contre des anarchistes en Italie. Il était situé dans le toit de la voiture. Il était équippé d'un (ou deux) microphones. Il fonctionnait grâce à l'énergie solaire. Il semblait que le dispositif causait des interférences qui s'entendaient sur la radio de la voiture.
Un dispositif d'écoute a été trouvé dans des bureaux utilisés par des républicains irlandais. Le dispositif, déguisé en solive de plancher, était caché sous le plancher d'un bureau du premier étage, avec des microphones pointant vers le bureau et vers une salle de conférence en dessous. Il comprenait un gros lot de batteries.
Des balises GPS ont été trouvées sous trois voitures appartenant à des militants des droits des animaux liés à l'ALF (Animal Liberation Front). Ils étaient fixés par des aimants puissants derrière les pare-chocs arrière, du côté du conducteur. Chaque dispositif contenait un lot de batteries composé de quatre piles D au lithium, une antenne GPS, une antenne cellulaire et un boîtier central avec d'autres composants. Le boîtier central contenait un récepteur GPS, une puce informatique et un modem cellulaire. Tous les composants étaient reliés ensemble par des câbles. Selon les militants, les appareils ont probablement été placés par le FBI (Federal Bureau of Investigation).
Un dispositif d'écoute et de surveillance par localisation a été trouvé dans une voiture utilisée par des républicains irlandais. Le dispositif était intégré à la carrosserie de la voiture de manière à ce qu'il soit impossible pour toute personne effectuant des réparations sur le véhicule de le découvrir. Il était capable de localiser le véhicule, d'enregistrer et de transmettre des données audio, et pouvait être éteint et allumé à distance. Il comprenait un microphone intégré au milieu du toit du véhicule, ainsi que des batteries rechargeables reliées à la voiture de manière à ne se recharger que lorsque celle-ci est en marche. Le câblage, qui reliait chaque partie du dispositif, courait le long de la carrosserie de la voiture.
Un dispositif de surveillance par localisation a été trouvé sous la voiture d'une personne sous enquête pour des cambriolages. Il était attaché avec deux aimants. C'était une petite boîte avec une antenne.