Une caméra a été trouvée en face d'une maison. Elle était située dans une boîte noire, sur le toit d'un restaurant situé en face de la maison.
Une caméra et un microphone ont été trouvés sur un vélo. Ils étaient cachés sous la selle du vélo, à l'intérieur d'un conteneur ressemblant à une trousse à outils. Le dispositif était composé d'une unité principale reliée à une caméra, un microphone, une batterie (Li-ion, 3.7 V, 60 Wh, 16.0 Ah), un modem (EM7565 Sierra Wireless), une carte SIM, une antenne GSM et une antenne 4G (Antenova SR4L002). La caméra pointait vers l'extérieur à travers un minuscule trou et était dirigée vers l'entrée du bâtiment sous surveillance — il était impossible de l'identifier à l'œil nu. Quelques minutes après que le dispositif ait été repéré et retiré, les espions présumés sont venus récupérer leur vélo.
Deux caméras ont été trouvées dans la rue. Chacune était dans une boîte attachée à un poteau électrique. Elles étaient capables de filmer les entrées et alentours des bâtiments sous surveillance. Elles étaient présentes — pas forcément en continu — depuis 2019. Après la découverte de la première caméra, la deuxième a été retirée, vraisemblablement par les services de renseignement de l'État.
Une caméra a été trouvée dehors, pointée vers une maison. Elle sortait à peine du sol et était recouverte de ronces et d'herbe. Elle était reliée à un routeur « Pepwave » et à deux mallettes renfermant des batteries lithium étiquetées « Accuwatt », dissimulées dans un fossé, sous une bâche et un filet de camouflage.
Les batteries étaient commercialisées par l'entreprise Accuwatt, spécialisée dans les batteries à destination des agences de maintien de l'ordre et de l'armée.
Trois caméras de surveillance ont été trouvées en surplomb d'un restaurant. Elles étaient enterrées dans une colline à une certaine distance du restaurant. Elles comprenaient un émetteur et un lot de batteries.
Un dispositif d'écoute a été trouvé dehors. Il était déguisé en pierre. Il contenait deux microphones.
Un dispositif de surveillance a été trouvé à l'intérieur du smartphone de la directrice de campagne d'une activiste anti-corruption russe. Il comprenait une carte SIM, un microphone, un traceur GPS et un microcircuit pour amplifier le signal radio. Certains composants du téléphone avaient été modifiés pour faire de la place au dispositif de surveillance. Le dispositif avait été installé alors que la propriétaire du téléphone était en détention et que son téléphone avait été confisqué. Le dispositif a probablement été installé par le FSB (« Service fédéral de sécurité »).
Quatre caméras ont été trouvées à l'extérieur d'une grande zone où des personnes vivaient. Elles étaient cachées près d'un portail d'accès à la zone, camouflées dans une fausse bûche d'arbre et de fausses pierres. Elles filmaient en continu et étaient reliées, via des câbles enterrés, à de grosses batteries et des modems cachés. La mention « Allwan » était visible sur une étiquette sur une caméra. Les caméras ont été trouvées le 31 août, et semblent avoir été installées juste avant un évènement organisé sur la zone les 29 et 30 août.
La mention « Allwan », visible sur une étiquette sur une caméra, semble indiquer que les dispositifs ont été fournis par l'entreprise française Allwan Security.
Un dispositif de surveillance capable d'enregistrer des images et du son a été trouvé pendant un rassemblement devant une prison. Il se trouvait derrière quelques pierres, dans un mur le long d'un chemin, emballé dans un sac poubelle noir. Ce n'était pas la première fois qu'un rassemblement avait lieu ici. Le dispositif contenait une batterie, une carte SD, un micro, et une caméra cachée derrière une pierre percée d'un trou. Il semblait que l'appareil ne pouvait pas envoyer les données enregistrées, qui étaient stockées sur la carte SD. Une analyse du contenu de la carte SD a montré que l'appareil avait été activé le 3 juin et installé l'après-midi du 7 juin, le jour précédant le rassemblement.
Les photos du dispositif montrent qu'il comprenait un enregistreur vidéo de modèle « DK-PV500E », commercialisé par l'entreprise italienne DSE (Digital Surveillance Equipment). Cela semble indiquer que le dispositif a été fourni par l'entreprise italienne DSE.
Trois caméras de surveillance extérieures ont été trouvées dehors, près du lieu d'un évènement. Elles étaient situées le long d'un chemin de 250m qui menait au lieu. Parmi elles, deux caméras de modèle « BOLYGUARD MG983G » ont été trouvées par terre dans l'herbe et dans un buisson, à 80 centimètres du sol et étaient recouvertes d'un genre de résille de camouflage. La troisième caméra, de modèle « RECONYX HYPERFIRE SM750 », a été trouvée sur un tronc d'arbre, à 1m20 du sol et était de couleur vert kaki.
Le contenu des cartes SD a révélé que :
- Les caméras avaient été installées le jour de leur découverte, très tôt dans la matinée (entre 3h30 et 4h).
- Elles avaient une vision nocturne. Deux d'entre elles étaient configurées pour prendre des photos et la troisième pour enregistrer la vidéo et le son.
- Leur disposition leur permettait de prendre en photo les plaques d'immatriculations de devant et derrière des voitures roulant sur le chemin ainsi que les personnes qui empruntaient le chemin à pied.
- L'une des caméras était inutile du fait de feuilles dans son champ de vision.
D'après l'article ayant signalé la découverte des caméras, elles étaient commercialisées par les entreprises RECONYX et Boly, basées aux États-Unis.
- BOLYGUARD-MG983G-en.pdf : manuel utilisateur de la caméra "BOLYGUARD MG983G" (en anglais).
- BOLYGUARD-MG983G-fr.pdf : manuel utilisateur de la caméra "BOLYGUARD MG983G" (en français).
- RECONYX-HYPERFIRE-en.pdf : manuel utilisateur de la caméra "RECONYX HYPERFIRE" (en anglais).
Un dispositif de surveillance a été trouvé à l'intérieur du téléphone de bureau d'un journaliste vraisemblablement visé pour son soutien à l'organisation de presse Wikileaks. Le téléphone, un « Cryptophone » basé sur le téléphone de bureau « Snom 870 », permettait des communications vocales chiffrées avec d'autres Cryptophones. Le dispositif de surveillance comprenait un lot de batteries et un module isolé avec plusieurs composants électroniques. Il était capable d'enregistrer ce qui était dit sur le téléphone et pouvait être déclenché à distance par fréquences radio pour envoyer les données enregistrées. Les composants du téléphone ont été modifiés pour installer le dispositif de surveillance. Le dispositif avait probablement été installé par la CIA (Central Intelligence Agency).
Trois micros avec des caméras ont été trouvés dans les ruelles autour d'un bâtiment. Les dispositifs pointaient sur les différentes entrées du bâtiment.
Les photos des dispositifs montrent que les caméras étaient commercialisées par l'entreprise italienne Elkron (qui est devenue une filliale de l'entreprise italienne Urmet en 2012). Cela semble indiquer que les caméras ont été fournies par l'entreprise italienne Elkron.
Deux caméras ont été trouvées en face d'un bâtiment. Les dispositifs étaient camouflés dans un faux boîtier électrique du fournisseur d'électricité italien Enel, accroché au premier étage d'un immeuble.
Le logo de l'entreprise italienne Gruppo TRS, qui a été achetée en 2012 par l'entreprise italienne Atet, est visible sur les photos des caméras. Cela semble indiquer que les caméras ont été fournis par l'entreprise italienne Atet.