Une caméra a été trouvée dans une voiture stationnée près du lieu d'un évènement. Elle était située dans une boîte, derrière un panneau teinté. Elle avait une bonne vue sur l'entrée du lieu. Une lampe de poche pointée sur la boîte révélait la caméra, malgré le panneau teinté.
Une caméra a été trouvée en face d'une maison. Elle était située dans une boîte noire, sur le toit d'un restaurant situé en face de la maison.
Une caméra a été trouvée dans un minibus stationné près du lieu d'un évènement. Elle était située à l'arrière du véhicule, sur une étagère, dans une boîte en plastique dont un côté a été remplacé par une vitre teintée. Le minibus était déguisé en véhicule d'artisan, avec du matériel de travail bien visible, des outils et des gobelets de cafés vides sur le siège passager.
Deux caméras ont été trouvées dans une voiture stationnée dans une rue. Elles étaient situées sur la plage arrière, respectivement dans un panier et dans un sac. Un faisceau de câbles, dissimulé sous des serviettes, menait au coffre du véhicule. Les objectifs des caméras étaient orientés vers une entrée d'immeuble et un trottoir.
Une caméra a été trouvée dans un immeuble résidentiel proche d'un centre social, dans une petite pièce fermée à clé au 12ème étage, au niveau d'une fenêtre donnant sur l'entrée principale du centre social. Elle était montée sur un trépied et alimentée par une prise de courant située dans une autre pièce fermée à clé, par le biais d'un câble installé à l'extérieur sur le toit. L'immeuble résidentiel était situé à environ 260 mètres du centre social.
Plusieurs caméras ont été trouvées dans le grenier d'une école publique située en face d'un squat récemment expulsé, filmant le squat à travers les lucarnes.
Trois caméras de surveillance ont été trouvées dans un bâtiment, pointées sur l'entrée d'un wagenplatz (une communauté politique de gauche au sein de laquelle les gens vivent en caravanes). Elles étaient situées dans une pièce fermée à clé, au sixième étage d'un immeuble proche du wagenplatz — l'immeuble en question était vacant à l'exception du premier étage. L'une des caméras était une « Sony ISO 409600 Extreme Sensitivity 4K » avec un téléobjectif « Sony SEL 600mm F4 GM OSS E-mount » de haute qualité. Les deux autres caméras étaient des caméras IP « Panasonic WV-S6131 ».
Les trois caméras étaient connectées à un dispositif de gestion vidéo « G-ST 500+/8R Gscope055 » commercialisé par l'entreprise allemande Geutebrück, qui était équipé d'une carte SIM et d'un SSD de 2 To. Le SSD contenait des fichiers vidéo datés de novembre et décembre 2022 au format GBF (Geutebrück Backup File), qui ne peuvent être ouverts qu'avec le logiciel propriétaire de l'entreprise. Il y avait trois fichiers par jour, chacun pouvant être attribué à une caméra. La taille des fichiers indiquait une surveillance vidéo continue et sur le long terme.
Un autre disque situé dans la pièce (un « Samsung Portable SSD T5 ») contenait des fichiers vidéo GBF supplémentaires datant de septembre et octobre 2022, ainsi que deux images prises par les caméras IP datant d'août 2022 et montrant l'entrée du wagenplatz, des personnes et des véhicules.
L'ensemble de l'installation était alimenté par une prise murale à l'aide d'un dispositif « Antrax SwitchBox-GSM » qui contenait une autre carte SIM, permettant vraisemblablement d'allumer et d'éteindre l'installation via le réseau de téléphonie mobile. Les caméras IP étaient alimentées par le dispositif de gestion vidéo via Ethernet (grâce à un dispositif « Delock Gigabit PoE+ Splitter »).
Une caméra et un microphone ont été trouvés sur un vélo. Ils étaient cachés sous la selle du vélo, à l'intérieur d'un conteneur ressemblant à une trousse à outils. Le dispositif était composé d'une unité principale reliée à une caméra, un microphone, une batterie (Li-ion, 3.7 V, 60 Wh, 16.0 Ah), un modem (EM7565 Sierra Wireless), une carte SIM, une antenne GSM et une antenne 4G (Antenova SR4L002). La caméra pointait vers l'extérieur à travers un minuscule trou et était dirigée vers l'entrée du bâtiment sous surveillance — il était impossible de l'identifier à l'œil nu. Quelques minutes après que le dispositif ait été repéré et retiré, les espions présumés sont venus récupérer leur vélo.
Deux caméras ont été trouvées dans la rue. Chacune était dans une boîte attachée à un poteau électrique. Elles étaient capables de filmer les entrées et alentours des bâtiments sous surveillance. Elles étaient présentes — pas forcément en continu — depuis 2019. Après la découverte de la première caméra, la deuxième a été retirée, vraisemblablement par les services de renseignement de l'État.
Une caméra a été trouvée dehors, pointée vers une maison. Elle sortait à peine du sol et était recouverte de ronces et d'herbe. Elle était reliée à un routeur « Pepwave » et à deux mallettes renfermant des batteries lithium étiquetées « Accuwatt », dissimulées dans un fossé, sous une bâche et un filet de camouflage.
Les batteries étaient commercialisées par l'entreprise Accuwatt, spécialisée dans les batteries à destination des agences de maintien de l'ordre et de l'armée.
Trois caméras de surveillance ont été trouvées en surplomb d'un restaurant. Elles étaient enterrées dans une colline à une certaine distance du restaurant. Elles comprenaient un émetteur et un lot de batteries.
Quatre caméras ont été trouvées à l'extérieur d'une grande zone où des personnes vivaient. Elles étaient cachées près d'un portail d'accès à la zone, camouflées dans une fausse bûche d'arbre et de fausses pierres. Elles filmaient en continu et étaient reliées, via des câbles enterrés, à de grosses batteries et des modems cachés. La mention « Allwan » était visible sur une étiquette sur une caméra. Les caméras ont été trouvées le 31 août, et semblent avoir été installées juste avant un évènement organisé sur la zone les 29 et 30 août.
La mention « Allwan », visible sur une étiquette sur une caméra, semble indiquer que les dispositifs ont été fournis par l'entreprise française Allwan Security.
Un dispositif de surveillance capable d'enregistrer des images et du son a été trouvé pendant un rassemblement devant une prison. Il se trouvait derrière quelques pierres, dans un mur le long d'un chemin, emballé dans un sac poubelle noir. Ce n'était pas la première fois qu'un rassemblement avait lieu ici. Le dispositif contenait une batterie, une carte SD, un micro, et une caméra cachée derrière une pierre percée d'un trou. Il semblait que l'appareil ne pouvait pas envoyer les données enregistrées, qui étaient stockées sur la carte SD. Une analyse du contenu de la carte SD a montré que l'appareil avait été activé le 3 juin et installé l'après-midi du 7 juin, le jour précédant le rassemblement.
Les photos du dispositif montrent qu'il comprenait un enregistreur vidéo de modèle « DK-PV500E », commercialisé par l'entreprise italienne DSE (Digital Surveillance Equipment). Cela semble indiquer que le dispositif a été fourni par l'entreprise italienne DSE.
Six micros et une caméra ont été trouvés dans une maison. Les micros étaient situés dans les boîtiers de prises et d'interrupteurs, un au-dessus de l'interphone dans le couloir, deux autres dans le salon, et les trois derniers dans des chambres. La caméra était située à l'intérieur de l'interphone du couloir et connectée au micro au-dessus d'elle. Chaque micro était équipé d'une batterie, et à l'exception de celui dans le couloir, d'une carte SIM et d'une carte mémoire. L'objectif de la caméra pouvait observer à travers un petit trou déjà présent dans la structure de l'interphone et modifié pour l'adapter à l'appareil.
Trois caméras de surveillance extérieures ont été trouvées dehors, près du lieu d'un évènement. Elles étaient situées le long d'un chemin de 250m qui menait au lieu. Parmi elles, deux caméras de modèle « BOLYGUARD MG983G » ont été trouvées par terre dans l'herbe et dans un buisson, à 80 centimètres du sol et étaient recouvertes d'un genre de résille de camouflage. La troisième caméra, de modèle « RECONYX HYPERFIRE SM750 », a été trouvée sur un tronc d'arbre, à 1m20 du sol et était de couleur vert kaki.
Le contenu des cartes SD a révélé que :
- Les caméras avaient été installées le jour de leur découverte, très tôt dans la matinée (entre 3h30 et 4h).
- Elles avaient une vision nocturne. Deux d'entre elles étaient configurées pour prendre des photos et la troisième pour enregistrer la vidéo et le son.
- Leur disposition leur permettait de prendre en photo les plaques d'immatriculations de devant et derrière des voitures roulant sur le chemin ainsi que les personnes qui empruntaient le chemin à pied.
- L'une des caméras était inutile du fait de feuilles dans son champ de vision.
D'après l'article ayant signalé la découverte des caméras, elles étaient commercialisées par les entreprises RECONYX et Boly, basées aux États-Unis.
- BOLYGUARD-MG983G-en.pdf : manuel utilisateur de la caméra "BOLYGUARD MG983G" (en anglais).
- BOLYGUARD-MG983G-fr.pdf : manuel utilisateur de la caméra "BOLYGUARD MG983G" (en français).
- RECONYX-HYPERFIRE-en.pdf : manuel utilisateur de la caméra "RECONYX HYPERFIRE" (en anglais).
Plusieurs dispositifs de surveillance ont été installés de 2015 à avril 2018 dans l'ambassade d'Équateur à Londres pour surveiller Julian Assange, fondateur de l'organisation de presse Wikileaks, qui s'y était réfugié depuis 2012. Pendant cette période:
- Les caméras intérieures ont été remplacées par des caméras à plus haute résolution équipées de microphones cachés.
- Des microphones ont été dissimulés à l'intérieur d'un extincteur et au-dessus de l'armoire de rangement de la salle de bain utilisée par Assange.
- Des autocollants spéciaux ont été apposés sur les fenêtres extérieures de l'ambassade pour faciliter l'utilisation d'un microphone laser (capable de capter du son en détectant les vibrations sonores des fenêtres) depuis un bâtiment voisin.
- Un dispositif capable de transmettre en temps réel les informations recueillies par les autres dispositifs a été installé.
Le microphone à l'intérieur de l'extincteur était équipé d'une carte SD et d'une batterie qui était changée toutes les douze heures. Le microphone dans la salle de bain était connecté au système électrique du bâtiment. Les dispositifs ont été installés par la société espagnole Undercover Global, officiellement en charge de la sécurité de l'ambassade. Leur installation a semblé avoir été ordonnée par la CIA (Central Intelligence Agency).
Une micro-caméra a été trouvée dans une maison. Elle se trouvait dans la cuisine/salle à manger, dans un mur, couvert par du mortier, laissant seulement apparaître le trou pour l'objectif de la caméra.
Un dispositif de surveillance a été trouvé dans une école située en face d'une bibliothèque anarchiste. Il se trouvait dans un cagibi du premier étage, observant la bibliothèque par une fenêtre. Il ressemblait à un dossier en carton. Il était contenu dans un boîter rectangulaire en plastique dur d'environ 40x25x25 centimètres. Il était bruyant (à cause des ventilateurs) et branché au réseau électrique (sans batteries). Le boîtier avait un trou d'environ 4 centimètres de diamètre pour la caméra, avec trois câbles qui en sortaient, dont deux étaient des antennes et le troisième un petit capteur carré.
À l'intérieur du boîtier il y avait :
- Un routeur wifi avec deux cartes SIM, un GPS, trois entrées cellulaires, une entrée stéréo
- Un processeur.
- Un dispositif téléphonique avec une carte SIM.
- Une caméra avec deux niveaux de zoom, contrôlable à distance.
- Et d'autres choses qui n'ont pas pu être identifiées.
Le dispositif était en place depuis au moins la deuxième semaine de juillet 2015.
- paris-2015-09.zip : photos supplémentaires des dispositifs.
Trois micros avec des caméras ont été trouvés dans les ruelles autour d'un bâtiment. Les dispositifs pointaient sur les différentes entrées du bâtiment.
Les photos des dispositifs montrent que les caméras étaient commercialisées par l'entreprise italienne Elkron (qui est devenue une filliale de l'entreprise italienne Urmet en 2012). Cela semble indiquer que les caméras ont été fournies par l'entreprise italienne Elkron.
Un dispositif de surveillance vidéo a été trouvé. Il se trouvait au premier étage d'une maison vacante. Il contenait des caméras montées sur des trépieds, qui filmaient l'espace public à travers les fenêtres.
Un dispositif de surveillance vidéo a été trouvé. Il était situé au premier étage d'une maison vacante. Il contenait une caméra pivotante qui était reliée à un disque dur et pouvait être contrôlée via une connexion téléphonique LTE, et une pile pour alimenter le dispositif. Par une fenêtre, la caméra avait vue sur le trottoir, plusieurs entrées d'immeubles et plusieurs fenêtres d'appartements. Le dispositif ne pouvait pas être vu de l'extérieur, ses diodes lumineuses ayant été masquées.
Deux caméras ont été trouvées en face d'un bâtiment. Les dispositifs étaient camouflés dans un faux boîtier électrique du fournisseur d'électricité italien Enel, accroché au premier étage d'un immeuble.
Le logo de l'entreprise italienne Gruppo TRS, qui a été achetée en 2012 par l'entreprise italienne Atet, est visible sur les photos des caméras. Cela semble indiquer que les caméras ont été fournis par l'entreprise italienne Atet.
Une caméra de surveillance de la police a été trouvée dans un hôpital, pointée sur un autre bâtiment.
Quatre micros et une caméra ont été trouvés dans une maison. Un micro se trouvait à l'arrière du frigo, un dans la chambre à coucher, un sur une poutre près du lustre, un à l'entrée de la maison. Une petite caméra filmait l'escalier de l'entrée. Tous étaient reliés par un transformateur au réseau électrique de la maison.
Une caméra a été trouvée dans le climatiseur d'une école. Elle contrôlait l'entrée d'une maison.
Une caméra a été trouvée dans un appartement. Le dispositif se trouvait dans la cuisine, derrière une petite grille de ventilation. Il était constitué d'une caméra connectée à une grande batterie composée de 3 tubes de 4 batteries de 14,4 V. La batterie se trouvait derrière l'évier. Entre la batterie et le reste du dispositif, se trouvait ce qui semblait être un interrupteur manipulable à distance. Le caméra était reliée à une petite boîte noire, servant d'encodeur. Cet encodeur, de modèle « Micro View Lock » (commercialisé par Ovations Systems), était à son tour relié à ce qui était peut-être une antenne pour transmettre les images sur une fréquence de 1,4 Ghz. Il n'y avait donc pas de carte SIM. La caméra, fixée par des aimants, était pointée sur la table de la cuisine.
Des micros et caméras ont été trouvés dans un bâtiment. Un premier dispositif était situé dans un boîtier électrique, qui était anormalement trop chaud. Il était constitué d'un micro et d'une mini-caméra. Un deuxième dispositif était situé dans une prise industrielle.
Des micros et une micro-caméra ont été trouvés dans plusieurs domiciles. Les dispositifs ont été trouvés dans un ampli, dans la hotte de la cuisine et dans un téléviseur cathodique. Ils comprenaient des micros et des transmetteur de 300 MHz ayant une portée de 200 à 300 mètres. Un des dispositifs pouvait être activé à distance (de plusieurs centaines de mètres). Un autre dispositif avait un micro-caméra reliée à un transmetteur à bande UHF.