Surveillance de masse : Mouchards civils

Sommaire

Les mouchards civils sont des personnes qui ne font pas partie des forces de sécurité d'un adversaire, mais qui préviendraient l'adversaire s'ils observaient quelque chose de suspect.

Par exemple, un mouchard civil qui est témoin d'un crime et qui s'identifie à l'État va probablement appeler la police, fournir une description du ou des suspects, et pourrait même suivre les suspects jusqu'à ce que la police intervienne ou témoigner dans le cadre d'une enquête criminelle.

Utilisée par les tactiques : Dissuasion, Incrimination

Mesures d'atténuation

NomDescription
Attaque

Si un civil te suit après une action, tu peux lui faire peur avec des menaces ou du spray au poivre. Si un civil essaie d'appeler la police, tu peux détruire son téléphone.

Préparation minutieuse de l'action

Les civils peuvent t'observer pendant une action et transmettre leurs observations à un adversaire. Pour contrer ça, tu peux mener les actions la nuit ou dans des zones peu fréquentées pour minimiser les témoins, et utiliser un·e guetteu·r·se pour être avertit de la présence de témoins dès qu'ils sont repérés. Fais attention aux balcons et fenêtres surplombant le lieu de l'action.

Tenue anonyme

Tu peux porter une tenue anonyme pour empêcher les civils de fournir une description de toi qui serait utile à un adversaire.

Utilisation dans des opérations répressives

NomDescription
Partisans anarchistes biélorusses

En tentant de traverser la frontière entre la Biélorussie et l'Ukraine, les personnes se sont arrêtées à un magasin à environ 10 kilomètres de la frontière[1]. Un·e employé·e les a dénoncé aux gardes-frontière, ce qui a directement mené à leur arrestation.

Opération de 2019-2020 contre Mónica et Francisco

La vendeuse du magasin de téléphones portables où Mónica a acheté un téléphone qui a été utilisé dans l'action de 2020, interrogée par les enquêteurs, a donné une description d'une personne qui, selon les enquêteurs, correspondait à Mónica[2].

Fenix

Quand Lukáš Borl était en clandestinité, sa photo et ses informations personnelles ont été publiées sur le site web de la police nationale pour encourager les citoyens à envoyer à la police des informations à son propos[3].

Opération contre Direct Action

Plusieurs civils ont aidé les enquêteurs[4]. Notamment :

  • Des journalistes ont dit aux enquêteurs qu'ils avaient remarqué des similitudes entre des communiqués de revendication publiés par Direct Action et des articles d'une publication trimestrielle locale nommée Resistance.
  • Un chasseur a, vraisemblablement par hasard, découvert les deux structures en bois dans lesquelles des membres de Direct Action stockaient les explosifs volés qu'iels utilisaient dans des attaques à l'explosif, et a prévenu la police de sa découverte[5].
  • Les propriétaires de la maison où vivaient quatre membres de Direct Action ont donné aux enquêteurs la clé de la maison pour qu'ils puissent y entrer et y installer des microphones cachés.