Indics

Sommaire

Un·e indic (ou balance) est une personne de l'intérieur d'un groupe ou réseau qui est recrutée par un adversaire pour fournir des informations sur le groupe ou réseau.

Un adversaire peut utiliser différentes stratégies pour recruter un·e indic :

Un adversaire peut utiliser un·e indic pour obtenir des preuves ou cartographier un réseau.

Voir le sujet « Infiltré·e·s et indics ».

Utilisée par les tactiques : Incrimination

Mesures d'atténuation

NomDescription
Attaque

Tu peux attaquer des indics quand iels sont découvert·e·s ou des années plus tard pour décourager d'autres personnes de devenir indics.

Dessiner une carte de son réseau

Tu peux dessiner une carte de ton réseau pour t'assurer que ton réseau ne place pas sa confiance dans des personnes qui pourraient être ou devenir des indics.

Principe du need-to-know

Tu peux appliquer le principe du need-to-know pour limiter les informations qu'un·e potentiel·le indic peut obtenir à propos de ton implication dans des actions (si un·e indic n'est pas impliqué·e dans une action, iel ne devrait pas savoir qui est impliqué même si c'est son propre colocataire).

Recherches sur le passé d'une personne

Tu peux faire des recherches sur le passé d'une personne pour t'assurer qu'une personne de ton réseau n'est pas un·e indic.

Soutien aux prisonnièr·e·s

Tu peux soutenir des prisonnièr·e·s de tes réseaux : au-delà de l'impératif éthique de ce soutien, les gens ont également moins de chances de devenir des indics s'ils se sentent soutenus et connectés aux mouvements pour lesquels ils ont risqué leur liberté.

Utilisation dans des opérations répressives

NomDescription
Opération de 2011-2013 contre Jeremy Hammond

En juin 2011, les enquêteurs ont recruté un acolyte de Jeremy Hammond, Sabu, comme informateur[1]. Pendant plusieurs mois, Sabu a aidé les enquêteurs à monter un dossier contre Jeremy Hammond. En échange de sa collaboration Sabu a reçu une peine clémente : après avoir passé 7 mois en prison (pour un non-respect des conditions de son contrôle judiciaire), il a été condamné à une peine correspondant à celle qu'il avait déjà purgée[2].

Sabu connaissait l'identité numérique de Jeremy Hammond mais pas son identité réelle. Pour découvrir l'identité réelle de Jeremy Hammond, les enquêteurs ont utilisé des informations qu'il avait partagé à Sabu lors de conversations en ligne, y compris que[3] :

  • Il avait été arrêté à l'édition 2004 de la convention du parti républicain, était passé par une prison fédérale et une prison de comté, et était actuellement sous contrôle judiciaire. Les enquêteurs ont pu vérifier tout cela grâce à des fichiers de police.
  • Des camarades à lui avaient été arrêté·e·s à une manifestation spécifique. Les enquêteurs ont pu vérifier qu'un·e « acolyte » de Jeremy Hammond était présent·e à la manifestation.
  • Il récupérait de la nourriture dans des poubelles. Les enquêteurs l'ont vu prendre de la nourriture dans des poubelles pendant une opération de surveillance physique.
Opération contre Marius Mason

La principale preuve contre Marius Mason a été fournie aux enquêteurs par son ex-mari, Frank Ambrose, qui avait participé à certaines des actions avec lui[4]. Frank Ambrose est devenu un indic après son arrestation en 2007 (il a jeté du matériel incriminant dans une poubelle, ce qui a mené à son arrestation)[5]. Pendant plusieurs mois, la balance a amplement collaboré avec le Federal Bureau of Investigation (FBI), enregistrant secrètement 178 conversations téléphoniques et réunions en face-à-face, et fournissant des informations sur 15 personnes[6].