Mauvaises intentions

2006 - 2012
Sommaire

En 2008, six personnes ont été arrêtées et accusées d'avoir préparé des actes terroristes, d'avoir possédé ou fabriqué des engins explosifs ou incendiaires, et d'incendie volontaire ou de tentative d'incendie — dont la tentative d'incendie d'une armoire électrique en 2006 et la tentative d'incendie d'une dépanneuse de la police en 2007[1]. Cette opération a été documentée par des camarades dans une série de brochures intitulée « Mauvaises intentions ».

Lors d'un procès en 2012, cinq personnes ont été condamnées à entre un et trois ans de prison[2].

Techniques utilisées

NomDescription
Cartographie de réseau

Pour prouver que les accusé·e·s se connaissaient et étaient donc probablement complices, les enquêteurs ont utilisé plusieurs indices[1] :

  • Iels avaient été arrêté·e·s aux mêmes manifestations.
  • Iels s'appelaient au téléphone régulièrement.
  • Iels avaient vécu aux mêmes endroits pendant de longues périodes, comme le montraient leurs relevés téléphoniques.
Collaboration des fournisseurs de service
Opérateurs de téléphonie mobile

Les enquêteurs ont utilisé la collaboration des opérateurs de téléphonie mobile pour relier des numéros de téléphone à des identités civiles, pour savoir quels numéros de téléphone étaient en contact, pour géolocaliser des téléphones (rétrospectivement et en temps réel) et pour enregistrer des appels téléphoniques[1].

Science forensique
ADN

Lors des gardes-à-vue, de l'ADN a été prélevé sur les vêtements des personnes et sur des gobelets en plastique[1]. Dans un cas, seulement neuf heures se sont écoulées entre le prélèvement d'une trace ADN en garde-à-vue et le résultat de sa comparaison à une autre trace prelevée antérieurement.

Les accusations contre une personne étaient basées sur une correspondance entre son ADN et l'ADN prelevé sur le lieu de la tentative d'incendie contre l'armoire électrique. Des traces ADN ont été prélevées sur un gant en latex trouvé à proximité et sur une bouteille à l'intérieur de l'armoire — qui n'a pas brûlé à cause d'un retardateur défectueux.

Les accusations contre d'autres personnes étaient basées sur une correspondance entre leur ADN et l'ADN prélevé sur une cigarette utilisée comme retardateur pour un engin incendiaire — le retardateur n'a pas fonctionné et a été retrouvé intact sous la dépanneuse de la police.

Surveillance physique
Visible

Pendant une manifestation, les enquêteurs ont pris 180 photos, à partir desquelles ils ont obtenu 200 portaits des manifestant·e·s, dont dix personnes qu'ils ont pu identifier[1].