Annonce
Le No Trace Project lance une nouvelle initiative, les discussions anti-répression, pour encourager les échanges autour de sujets en lien avec la surveillance et la sécurité, au sein de et entre les réseaux anarchistes informels, à un niveau international. On pense que de nombreuses pratiques d'anti-répression sont plus efficaces quand elles sont mises en place à l'échelle d'un réseau, plutôt que seulement par des groupes affinitaires spécifiques.
Les discussions anti-répression vont être une série de sessions, chacune sur un sujet différent, chacune durant trois mois. Pendant une session, les participant·e·s sont invité·e·s à former des groupes de travail locaux avec des personnes de confiance pour discuter du sujet de la session — on fournit des ressources et des points de discussions pour aider à démarrer ces discussions. À la fin d'une session, un tchat en ligne international a lieu, où les participant·e·s peuvent se retrouver anonymement pour partager leurs idées et conclusions. Après une session, ses résultats sont publiés sur le site web du No Trace Project, y compris tout contenu contribué par les groupes de travail et un résumé du tchat.
La première session, les discussions anti-répression #1, vont aborder le fait de se préparer à la surveillance physique et auront lieu en octobre, novembre, et décembre 2024, et le tchat en ligne le 4 janvier 2025. Les résultats seront publiés ici.
Surveillance physique
Ces dernières décennies, les capacités de surveillance des acteurs étatiques se sont grandement diversifiées, notamment grâce à de nouvelles avancées technologiques comme la vidéosurveillance, les téléphones portables et les analyses ADN. Malgré cela, la surveillance physique — l'observation directe de personnes ou d'activités dans le but d'obtenir des informations — est toujours largement utilisée par des acteurs étatiques, en particulier dans les cas où d'autres techniques de surveillance ne sont pas efficaces. Notre Bibliothèque de menaces référence des exemples d'utilisation de la surveillance physique contre des anarchistes.
On pense que, dans des contextes où l'État enquête sur des actions directes anarchistes à fort impact — par exemple dans une ville où un incendie volontaire a récemment eu lieu et a été revendiqué sur des sites web anarchistes — il est probable qu'il emploie certaines techniques de surveillance physique. On pense aussi que dans de nombreux contextes, les anarchistes ne se préparent pas suffisamment au risque de surveillance physique. Se préparer à la surveillance physique n'est pas évident, cela demande de développer des compétences spécifiques, mais c'est possible, et c'est la seule chose qui pourra vous aider si les flics vous suivent lorsque vous vous rendez à un rendez-vous sensible ou une action.
Groupes de travail locaux
On invite les participant·e·s à former des groupes de travail locaux pour discuter du sujet de la session, d'octobre à décembre 2024. Pendant la session, s'ils le souhaitent, les groupes de travail peuvent nous envoyer tout contenu qu'ils jugent utile à la discussion. On aujoutera ce contenu aux résultats de la session où les autres groupes pourront le consulter.
On conseille aux groupes de travail de lire les ressources suivantes :
- La brochure Maßnahmen gegen Observation (Mesures contre la surveillance, en allemand et anglais) pour une vue d'ensemble des techniques de surveillance physique utilisées par la police dans des zones urbaines, avec des exemples en provenance d'Allemagne.
- Le livre The Theory of Covert Surveillance (La théorie de la surveillance cachée, en anglais) pour une vue d'ensemble plus complète des techniques de surveillance physique utilisées par les détectives privés (et la plupart des unités de police), avec des exemples en provenance du Royaume-Uni.
- Le livre Surveillance Countermeasures (Mesures contre la surveillance, en anglais) pour une vue d'ensemble complète des contre-mesures à la surveillance physique : la détection de surveillance (y compris la contre-surveillance) et l'anti-surveillance. Une fois que vous comprenez la logique des techniques de surveillance physique de l'ennemi, on conseille fortement ce livre pour commencer à apprendre des contre-mesures que vous pourrez appliquer dans votre vie et vos projets.
- D'autres ressources sont consultables sur notre site web.
Et on propose les points de discussion suivants, qu'on invite les groupes de travail à compléter avec leurs propres points :
- Parmi les ressources conseillées, qu'est-ce qui a été difficile à comprendre ou mettre en pratique ?
- Comment est-ce qu'on peut se soutenir les un·e·s les autres dans le développement et la mise en pratique de contre-mesures à la surveillance physique ?
- Si on détecte de la surveillance physique, quelles activités ou projets est-ce qu'on voudrait continuer et lesquels est-ce qu'on voudrait mettre en pause ? Si on arrête de voir des ami·e·s pour empêcher une opération de surveillance de cartographier notre réseau social, comment est-ce que notre réseau peut aider à ce qu'on ne se sente pas isolé·e ?
- Si on détecte de la surveillance physique, comment est-ce qu'on peut en parler à notre réseau d'une manière qui n'alerte pas l'opération de surveillance qu'elle a été détectée ? Comment en parler sans tomber dans la paranoïa ?
Tchat en ligne international
Un tchat en ligne international aura lieu le 4 janvier 2025. Il sera ouvert à tou·te·s, et on demande donc à ce que les participant·e·s n'y partagent pas d'informations identifiantes et n'y discutent pas de quoi que ce soit qui ne devrait pas être rendu public. Le tchat sera limité aux messages textuels (pas d'audio ou de vidéo). Les discussions auront lieu en anglais, avec une traduction en temps réel disponible vers et depuis le français et l'espagnol — merci de prendre contact avec nous si vous pouvez aider à traduire en temps réel dans ces langues ou dans d'autres.
Pour savoir comment rejoindre le tchat, voir ici.
Résultats
Résumé du tchat en ligne
Le tchat en ligne de la session a eu lieu le 4 janvier 2025 en deux moments. Bien qu'il n'y ait eu que deux ou trois personnes lors du premier moment, le deuxième moment a eu plus de succès avec une dizaine de personnes présentes. Voici un résumé de ce qui a été discuté.
Apprendre, et quand passer à l'action
À propos de la tendance à vouloir parfaitement maîtriser les pratiques de sécurité opérationnelle avant de mener des actions, et de comment cette tendance peut mener à ne pas mener d'actions du tout, les idées suivantes ont été partagées :
- Parfaitement maîtriser les pratiques de sécurité opérationnelle est impossible car on peut toujours faire mieux.
- Il est très difficile de tout apprendre par la théorie, et les compétences de sécurité opérationnelle devraient donc être développées en menant des actions. Il semble sensé de mener des actions à faible risque pendant au moins un an avant de monter en intensité avec des actions pouvant mener à une décennie de prison.
- Il est possible de s'entraîner avec des actions à faible risque tout en prenant les mêmes précautions de sécurité qu'on aurait prises pour des actions à haut risque, par exemple mener une action symbolique comme poser une affiche tout en faisant très attention aux caméras, à l'ADN, etc.
- Pour relativiser, il est important d'avoir en tête que la grande majorité des actions anarchistes n'aboutissent pas à des condamnations, bien que nombre d'entre elles comportent de « mauvaises » pratiques de sécurité opérationnelle, comme laisser de l'ADN sur le lieu de l'action, exposer son vélo personnel à des caméras de surveillance près du lieu de l'action, etc.
- Il peut être plus difficile de gérer cette tendance dans des pays où les anarchistes peuvent être condamnés à perpétuité pour des actions qui n'auraient mené qu'à de courtes peines dans d'autres pays.
Micros à longue portée
À propos de l'utilisation de micros à longue portée lors d'opérations de surveillance physique pour surveiller des discussions sensibles, les idées suivantes ont été partagées :
- Les discussions sensibles ne devraient généralement pas avoir lieu en intérieur à cause du risque de dispositifs de surveillance cachés. Un bruit de fond important n'est pas suffisant pour contrer l'enregistrement par des micros cachés car des technologies modernes permettent de filtrer les voix humaines malgré la présence d'un bruit de fond important.
- Les discussions sensibles à deux ou trois personnes en extérieur peuvent être mobiles : les participant·e·s peuvent marcher en parlant. Comme elles sont mobiles, de telles discussions sont plus difficiles à enregistrer avec des micros à longue portée.
- Les discussions sensibles de plus de trois personnes en extérieur sont généralement statiques, parce que c'est difficile pour plus de trois personnes de parler en marchant. Comme elles sont statiques, de telles discussions sont plus à risque d'être enregistrées par des micros à longue portée.
- Pour enregistrer avec succès, les micros à longue portée ont besoin d'avoir une vue directe sur ce qu'ils enregistrent.
Les micros à longue portée peuvent être contrés en choisissant des lieux de discussion appropriés. À ce propos, les idées suivantes ont été partagées :
- On peut choisir un lieu où personne d'autre n'est présent dans un rayon de 200 mètres.
- On peut choisir un lieu permettant de voir des voitures ou personnes qui s'approcheraient trop près. Ceci est plus facile en journée.
- On peut choisir un lieu différent pour chaque discussion.
- Un cimetière peut être un bon lieu, même si une discussion dans un cimetière peut avoir l'air suspecte. Un autre lieu moins suspect peut être une zone forestière avec très peu de gens, par exemple au bout d'une randonnée.
Les brouilleurs audio sont des appareils qui émettent soit un bruit blanc audible, soit des ultrasons, soit les deux, dans le but d'empêcher des micros d'enregistrer. À propos de l'utilisation de brouilleurs audio lors de discussions sensibles pour empêcher des micros longue portée d'enregistrer, les idées suivantes ont été partagées :
- Si une opération de surveillance physique remarque qu'une cible utilise un brouilleur audio, il sera évident que la cible a conscience du fait qu'elle est peut-être surveillée. C'est mauvais pour la cible, car cacher aussi longtemps que possible qu'elle a conscience du risque de surveillance est son meilleur espoir pour arriver à détecter la surveillance physique. Cependant, bien que l'utilisation d'un brouilleur audio puisse attirer une attention indésirable, on peut supposer qu'un enregistrement de la discussion attirerait encore plus une attention indésirable. Le brouilleur audio peut être dissimulé pour qu'une équipe de surveillance ne se rende compte de sa présence que si elle tente d'enregistrer la discussion avec un micro à longue portée.
- Pour empêcher un adversaire d'accéder physiquement à un micro à longue portée et de le transformer en mouchard, il est possible de prendre des mesures de détection d'accès physique, comme décrit dans un article d'AnarSec.
Drones
À propos de l'utilisation de drones lors d'opérations de surveillance physique, les idées suivantes ont été partagées :
- Dans certains contextes, la police acquiert de plus en plus de drones. Contrer la surveillance par drone peut sembler impossible. Détecter des drones peut sembler impossible.
- Il peut être difficile pour des drones de suivre une personne à travers une forêt de nuit, en tout cas si la voûte de la forêt est dense. Pour cette raison, des forêts pourraient être intégrées à des itinéraires de détection de surveillance et d'anti-surveillance. Dans un environnement urbain, des grands bâtiments comme des centres commerciaux pourraient être utilisés de la même manière.
- Les drones peuvent grandement faciliter la surveillance physique. Par exemple, un drone pourrait être utilisé pour suivre une personne à vélo dans une ville pendant plusieurs heures, nécessitant juste un opérateur pour le drone au lieu d'une équipe de surveillance complète. Mais les drones ne semblent pas encore être couramment utilisés contre des anarchistes de cette façon.
- Il y a besoin d'un bon texte à propos de drones et de contre-mesures face aux drones, destiné aux anarchistes. Un tel texte pourrait donner des conseils sur les types de drones auxquels on peut s'attendre, la détection de drones, les conditions dans lesquelles un drone peut ou non voir des gens en fonction de ses capacités (vision nocturne, etc.) et les contre-mesures techniques comme le brouillage, et en particulier comment fabriquer un brouilleur bon marché.
À propos de ressources existantes sur les drones, ce qui suit a été partagé :
- « Comment abattre un drone » est un court texte sur comment tirer sur des drones avec des armes à feu, ce qui n'est souvent pas une bonne solution.
- « How to Evade a First World Military Thermal Drone » (Comment échapper au drone thermique d'une armée occidentale) est une vidéo sur comment éviter d'être détecté par des drones équipés d'imagerie thermique dans des environnements ruraux.
- « Countermeasures for Aerial Drones » (Contre-mesures face aux drones aériens) est un livre très technique sur les drones et les contre-mesures face aux drones, notamment la détection et la neutralisation (par exemple par brouillage). C'est un bon livre mais la plupart des solutions qu'il propose sont trop techniques ou coûteuses pour la plupart des gens.
Jusqu'où mettre en oeuvre des mesures d'atténuation de la surveillance physique
À propos de quand et de jusqu'où des mesures d'atténuation de la surveillance physique — comme la détection de surveillance et l'anti-surveillance — devraient être mises en oeuvre, les idées suivantes ont été partagées :
- Il faut fixer des limites et décider quelles mesures d'atténuation sont suffisantes dans un contexte donné. Ces limites sont souvent fixées sur la base d'intuitions, de niveaux de confort, de rapports au risque, d'idées arbitraires, et des emplois du temps des personnes impliquées, plutôt que sur une méthodologie spécifique.
- Les mesures d'atténuation peuvent être mises en oeuvre en fonction d'à quel point l'activité est sensible. Par exemple, une discussion pourrait être considérée comme moins sensible que la préparation d'une action, qui pourrait être considérée comme moins sensible que l'action elle-même. Selon le contexte, la préparation de l'action et l'action elle-même peuvent être tout aussi incriminantes.
- Une possible méthodologie pour décider jusqu'où implémenter des mesures d'atténuation est de réfléchir en termes de la quantité de ressources dont un adversaire aurait besoin pour maintenir une opération de surveillance après un ensemble de manoeuvres de la part de la cible de l'opération. Par exemple, après un ensemble de manoeuvres, la cible pourrait être à peu près sûre qu'une équipe de surveillance de 5 personnes n'aurait pas été capable de maintenir l'opération sans être détectée, mais qu'une équipe de 10 personnes aurait pu en être capable. Ainsi, la cible peut faire un ensemble de manoeuvres suffisamment robustes pour qu'il soit improbable qu'un adversaire ait eu assez de ressources pour avoir pu maintenir une opération de surveillance.
- Lors du choix des paramètres des discussions sensibles — fréquence, lieu, nombre de participant·e·s — on peut trouver un compromis entre avoir des discussions suffisamment régulières tout en étant quand même capable de mettre en oeuvre des mesures d'atténuation suffisantes avant les discussions. Une approche est d'avoir régulièrement des discussions mobiles (et donc moins vulnérables à la surveillance physique) avec au maximum trois participant·e·s, et, moins régulièrement, des réunions statiques avec plus de participant·e·s. Cette approche peut avoir des effets négatifs sur les dynamiques sociales entre les participant·e·s. Une autre approche est de constituer des groupes affinitaires de seulement trois personnes, afin de pouvoir avoir des discussions mobiles avec tou·te·s les membres du groupe.
- Lors du choix des paramètres des achats sensibles en magasins physiques, on peut aussi trouver un compromis entre des achats sécurisés — acheter des articles dans des magasins différents, loin de chez soi, etc. — et la capacité à mettre en oeuvre des mesures d'atténuation suffisantes avant de se rendre aux magasins. Une approche est de dédier une journée aux achats plutôt que de faire beaucoup de magasins sur beaucoup de jours. Mais cette approche a ses limites : elle peut nécessiter une voiture, limiter la possibilité de s'habiller différemment dans différents magasins, et ainsi de suite.
- Dans l'ensemble, les choix de sécurité peuvent imposer des limites importantes à ce qu'un groupe peut accomplir. Quels risques valent le coup ?
Réduire le coût des pratiques de sécurité
Les pratiques de sécurité coûtent cher en temps et en ressources, et peuvent empêcher de progresser sur des actions et projets. À propos de comment réduire ce « coût », en temps et en ressources, des pratiques de sécurité, les idées suivantes ont été partagées :
- Évaluer la probabilité et l'étendue de la surveillance est important pour décider quelles pratiques de sécurité valent le coup d'être mises en oeuvre. Par exemple, des personnes qui n'ont jamais été arrêtées, ne sont pas visibles dans des milieux anarchistes, et ainsi de suite, ont bien moins de chances d'être sous surveillance physique intense.
- L'organisation informelle entre différents groupes peut permettre de réutiliser des ressources et de partager des tâches afin de les rendre plus efficaces. Par exemple, dans les Revolutionäre Zellen[1], les personnes qui menaient une action n'étaient pas forcément les mêmes personnes qui s'étaient occupées des tâches logistiques ayant permis l'action. Pour pouvoir dépendre d'autres groupes pour du soutien logistique, il est important d'établir des pratiques de sécurité de base très spécifiques entre les différents groupes. Établir des pratiques de base prend du temps au début — les premiers projets mettant en oeuvre les pratiques prennent plus de temps — mais fait gagner du temps à moyen terme, au fur et à mesure que les personnes se sentent plus à l'aise avec les pratiques de base.
- Les objets achetés pour être utilisés dans des actions peuvent être stockés sur le long terme, et réutilisés pour plusieurs actions. Ce stockage à long terme peut être compartimentalisé en plusieurs lieux, afin qu'aucun lieu de stockage donné ne soit trop suspect. Par exemple, l'accélérant peut être stocké dans le garage d'un·e ami·e, d'autres outils avec le matériel de camping d'un·e autre ami·e, et les vêtements chez encore un·e autre ami·e. Une telle approche infrastructurelle de la logistique nécessite un réseau de confiance plus large, mais fait gagner du temps.
Enseigner la sécurité
À propos de comment enseigner ou parler de pratiques de sécurité, à la fois au sein et en dehors des milieux anarchistes, sans faire paraître les activités fortement criminalisées comme totalement inaccessibles, les idées suivantes ont été partagées :
- Dans une lutte ou révolte en expansion, il peut être souhaitable que les actions se répandent plus vite que la vitesse à laquelle les compétences en matière de sécurité peuvent être développées. Lorsqu'une révolte s'étend, cela peut ne pas être souhaitable de diffuser dans la rue des brochures conseillant aux gens de passer des années à développer des compétences avant de ne serait-ce que penser à des activités fortement criminalisées. Dans le cadre d'une émeute, cela peut être bien de diffuser des flyers traitant des façons les plus courantes dont les gens se font prendre — ne pas porter de masque, se balancer soi-même sur les réseaux sociaux — plutôt que des façons moins courantes comme la surveillance physique ou les traces ADN.
- De nombreuses actions sont menées dans l'urgence, par des gens dont le désir d'agir rapidement surpasse leur motivation à agir aussi prudemment que possible. Il y a donc besoin de diffuser des pratiques de sécurité qui suffisent aux menaces de surveillance auxquelles les gens font le plus probablement face. C'est toujours une question de ce qui est suffisant — « aussi prudemment que possible » est un idéal qui ne peut jamais être atteint.
À propos de comment enseigner ou parler de surveillance physique, l'extrait suivant de la brochure PRISMA a été partagé :
« Nous savons qu'aborder ce sujet en détail peut susciter des sentiments de paranoïa. Celleux qui lisent ce texte devraient garder à l'esprit que tout ce qui est décrit ici est exceptionnel, un peu comme quand on voyage en avion : avant le décollage, on donne des instructions sur l'utilisation des gilets de sauvetage, et tout le monde devrait savoir comment les utiliser, mais on ne les utilise que très rarement. Et presque personne ne pensera aux gilets de sauvetage au cours du vol. »
Note du No Trace Project : Les Revolutionäre Zellen (RZ, Cellules révolutionnaires) étaient un groupe militant d'extrême-gauche allemand actif entre 1973 et 1995.