Texto original en inglés
Choosing Your Friends Wisely for Illegal Activities
web.archive.org
Traducción al francés
No Trace Project
On veut insister sur l'importance de bien choisir tes « ami·e·s ». Comme on a pu le voir, même des membres d'un groupe d'action peuvent devenir des indics quand la répression et la peur prennent le contrôle de leurs raisonnements. Voici quelques points pour mieux choisir les personnes avec qui tu mènes des actions :
- Ne travaille pas avec des personnes impliquées dans d'autres activités criminelles, surtout si celles-ci sont de nature violente. Quand ces personnes se font chopper pour ces autres activités, elles vont (on l'a vu) balancer les autres membres du groupe pour prendre moins cher[1].
- Ne travaille pas avec des personnes qui ne sont pas dévouées à la cause. Quand les enjeux sont élevés — ce qui est le cas avec toute action directe illégale — fais confiance à ton instinct. Si tu es mal à l'aise avec un·e potentiel·le·e membre du groupe — ne travaille pas avec iel. POINT.
- Ne permets pas à des ami·e·s de confiance de se « porter garants » pour d'autres. Tu devrais avoir travaillé personnellement avec chaque membre du groupe avant même d'aborder avec iel le sujet des actions directes illégales. On est souvent incapable de voir les défauts de ses ami·e·s, défauts qui peuvent indiquer qu'une personne n'est simplement pas faite pour ce genre d'activités.
- Essaie d'imaginer les futur·e·s membres du groupe (et toi-même) après qu'iels se soient fait·e·s attraper, en train d'être interrogé·e·s : Comment est-ce qu'iels réagiraient ? Est-ce que la peur les ferait céder ? Est-ce qu'iels pourraient gérer la pression de la prison, leurs parents ?
Et une fois que tu as trouvé des personnes avec qui travailler que tu trouves compétentes, ensuite tu veux :
- T'assurer que chacune d'entre elles connaît bien les techniques et procédures d'interrogatoire de la police pour pouvoir repérer les mensonges des autorités en cas d'arrestation.
- T'assurer qu'elles sont toutes prêtes à aller en prison pour 5 ou 10 ans, dans le pire des cas. Tous les membres du groupe devraient arriver à parler de ce qui sera le plus dur à gérer pour iels si cela arrivait — subvenir aux besoins d'enfants ou de membres non-humains de la famille, les parents qui poussent à capituler, la peur d'être battu en prison, ou autre. Fais attention aux super-militants qui disent qu'ils supporteraient sans problème une peine de prison — on découvre souvent bien vite que ce ne sont que des paroles en l'air.
Enfin, même si ça paraît bizarre, le groupe devrait prendre part à une sorte de rituel où chacun·e promet aux autres membres du groupe de ne jamais parler à personne (ami·e·s, amant·e·s, flics, etc.) de l'action, et de ne jamais divulguer d'informations en dehors du groupe. Un tel rituel de type « pacte de sang » peut aider les personnes plus fragiles à s'en sortir après une arrestation. Il est important que toutes les personnes qui participent à une action sachent ce qu'on attend d'elles si la répression s'abat.
Note du No Trace Project : On ne pense pas que ce soit forcément vrai.